Prisonniers Les suppliques de la famille de Samir Kantar

La famille de Samir Kantar a vivement réagi hier aux propos tenus depuis quelque temps dans la presse israélienne et qui font état du refus du gouvernement Sharon d’inscrire Samir Kantar sur la liste qu’il a soumis au médiateur allemand dans le cadre de l’échange de prisonniers avec le Hezbollah. La raison de ce refus : « Les mains tachées de sang israélien » du prisonnier libanais, sans compter que l’État hébreu prétend l’avoir arrêté et emprisonné sur le territoire israélien. Après avoir rappelé sa « confiance aveugle » dans le Hezbollah et dans son secrétaire général, la famille du détenu a exhorté Hassan Nasrallah à répondre aux allégations publiées par les médias israéliens, et à expliquer au Premier ministre israélien qu’il « ne peut pas y avoir un échange de prisonniers sans que tous les détenus libanais ne soient libérés, à commencer par Samir Kantar ». La famille du détenu a également demandé aux médias libanais de se lancer dans une campagne pour contrer cette volonté « de faire primer le sang israélien sur le sang arabe, versé tous les jours », et pour réaffirmer que la libération de l’ensemble des prisonniers arabes est une « revendication nationale » inconditionnelle et indivisible. Enfin, la famille de Samir Kantar a demandé à la société civile de se solidariser avec les détenus, surtout en cette phase primordiale. Samir Kantar serait d’ailleurs le dernier obstacle à la concrétisation de cet échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah.