Mais dans la prière d’action de grâce qu’il a récitée dès son arrivée à Bkerké, le cardinal Sfeir a notamment regretté que la plupart des Libanais qu’il avait rencontrés au fur et à mesure de ses déplacements aient renoncé au retour à la mère patrie du fait de la situation politique au Liban. « Ils sont de toutes les communautés et de tous les courants », a-t-il précisé avant de poursuivre : « Quinze ans se sont écoulés depuis la signature du fameux accord d’entente nationale. Mais les aspirations des Libanais à une véritable réconciliation nationale ont été déçues, et la page d’un passé immonde n’a toujours pas été tournée. » C’est ainsi que, selon le patriarche, l’accord de Taëf n’a pas réussi à impliquer les Libanais de toutes les tendances dans la vie nationale et politique.
Mgr Sfeir était arrivé à l’AIB en provenance de Londres à bord d’un avion privé que le vice-Premier ministre Issam Farès avait mis à sa disposition. De nombreuses personnalités étaient venues l’accueillir dans le salon d’honneur de l’aéroport, parmi lesquelles : le député Émile Émile Lahoud, représentant le président de la République, le député Henri Hélou, le nouveau président de la Ligue maronite, Michel Eddé, et une foule de prélats.
Interrogé par la presse sur le bilan de sa tournée en Europe, le patriarche a répondu : « Les résultats positifs apparaîtront sans doute ultérieurement. »
Condamnant le raid aérien israélien contre la Syrie via le Liban, il a par ailleurs déclaré concernant les poursuites dont le général Michel Aoun fait l’objet : « Évidemment, quand les visions et les conceptions se heurtent, il arrive ce qui est arrivé. »
Après avoir reçu un appel téléphonique de bienvenue du chef de l’État, alors qu’il se trouvait encore à l’AIB, le cardinal Sfeir s’est dirigé vers Bkerké où une foule de fidèles était déjà présente pour l’accueillir.
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