Les divergences au sommet renforcent l’hégémonie syrienne, affirme le PNL

Le Parti national libéral a affirmé hier que les divergences au sommet du pouvoir ne font que « renforcer l’hégémonie syrienne » sur le Liban et « justifier les ingérences de Damas dans nos affaires intérieures ». Selon le communiqué du PNL, publié au terme de sa réunion hebdomadaire présidée par Dory Chamoun, « le Liban donne ainsi l’impression d’être incapable de se gouverner et d’avoir toujours besoin de tutelle ». D’autre part, le parti a dénoncé les poursuites engagées contre l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun. « Une fois de plus, les institutions de l’État sont mises ainsi au service des responsables au pouvoir », souligne le communiqué qui évoque en outre la situation au Sud. Le PNL estime à ce sujet qu’il est de l’intérêt du Liban d’« empêcher les opérations militaires dans la région ». Et de rappeler que, jusqu’à présent, la libanité des fermes de Chebaa n’a toujours pas été prouvée juridiquement. Le parti a réaffirmé dans ce cadre la nécessité d’une reconnaissance syrienne de la libanité de cette zone de sorte que le Liban peut plaider sa cause devant les instances internationales. Le PNL se demande ainsi si le gouvernement libanais gagne à se mettre en porte-à-faux par rapport à la légalité internationale au moment où tous les Arabes se prévalent des résolutions de l’Onu pour défendre leur cause dans le cadre du conflit israélo-arabe.
Enfin, dans une allusion claire au Hezbollah, le communiqué critique le fait qu’une faction déterminée prenne des décisions à l’échelle nationale, susceptibles de conduire le pays à la catastrophe.