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Actualités

Interrogations inquiètes sur le devenir des finances publiques

Quand on souffle le chaud et le froid, cela donne un climat mi-figue mi-raisin... Concernant la séance d’aujourd’hui du Conseil des ministres, la question reste de savoir si les assurances de Hariri concernant une entente avec le chef de l’État sur le cellulaire vont effectivement prendre corps. Le président du Conseil précise que l’arbitrage va être laissé aux chiffres. Et c’est bien ce qui suscite des doutes. Car les chiffres présentés par les uns et par les autres ne sont pas tout à fait les mêmes. Mais, plus avant, Hariri affirme que les intentions sont bonnes, l’atmosphère positive, chacun étant conscient de la nécessité d’assumer pleinement ses responsabilités dans la phase délicate actuelle. Il a même voulu marquer particulièrement le coup en s’associant au porte-parole du gouvernement, Michel Samaha, pour affronter les médias à l’issue de la séance de jeudi dernier. Pour le président du Conseil, comme pour tout être sensé d’ailleurs, l’apaisement politique sur le front des dirigeants est de rigueur. Car il peut seul augurer d’une éclaircie économique. Il a donc entrepris de souligner à gros traits l’amorce de détente entre le régime et lui. Il semble répondre de la sorte aux vœux de Damas.

Dissonance
On pourrait donc croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce serait ne pas tenir compte des bruits discordants que font courir certains lahoudistes. Ils répandent en effet dans les salons des contre-indications, selon lesquelles il n’y aurait pas d’entente avec les haririens. En ajoutant que le régime n’entend pas modifier ses positions de base. Et que le dossier du cellulaire reste au point mort, sans accord caractéristique. Selon ces partisans de Baabda, Hariri et son équipe n’ont présenté aucune étude, aucun projet sur la privatisation du cellulaire. À les en croire, la formule évoquée à l’issue du Conseil des ministres a été improvisée au pied levé et n’a pas du tout été débattue. Certains ministres indiquent de leur côté que, pendant la séance de jeudi, le président Lahoud ne s’est pas montré satisfait des positions affichées par le Premier ministre. Et les propos qu’il a tenus lors de la réunion le prouvent bien. D’autant que, selon ces témoignages, le chef de l’État a invité les ministres intervenants à ne pas se contenter de leurs exposés respectifs, mais à préparer des études en vue d’exécution. Pour que le climat ne soit pas exploité à des fins politiciennes ou de propagande, mais au profit d’un meilleur rendement, lui-même produit d’une coopération accrue entre les responsables. Les lahoudistes, dont les explications ne sont peut-être pas très claires, soulignent cependant leurs réticences en affirmant que l’essentiel ne réside pas, en tout cas, dans un accord sur le cellulaire. Mais, selon eux, dans les réponses que Hariri et Siniora devraient donner aux questions posées par certains ministres proches du régime sur le volume de la dette publique et sur son service (paiement des intérêts).
Philippe ABI-AKL
Quand on souffle le chaud et le froid, cela donne un climat mi-figue mi-raisin... Concernant la séance d’aujourd’hui du Conseil des ministres, la question reste de savoir si les assurances de Hariri concernant une entente avec le chef de l’État sur le cellulaire vont effectivement prendre corps. Le président du Conseil précise que l’arbitrage va être laissé aux chiffres....