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Les limites du modèle libanais

Le discours nationaliste du patriarche maronite ne l’empêche pas de réfléchir sur la viabilité du modèle politique libanais. Voici un extrait d’une conférence prononcée à Louvain (Belgique), où les limites de ce modèle sont mis en valeur :
« Le Liban a sans doute eu raison de conforter le pluralisme plutôt que de s’essayer à l’intégration forcée des sociétés (qui le composent) comme ce fut le cas ailleurs dans la région. Mais ne risque-t-on pas d’arriver à un point où le principe de représentation communautaire, au lieu de s’associer au principe d’efficacité de gouvernement, l’étouffe au contraire et le paralyse ? Comment faire pour que la répartition des pouvoirs ne débouche pas sur un blocage chaque fois que le consensus nécessaire autour d’une question nationale se heurte aux intérêts privés de tel ou tel dirigeant, ou à ceux de la communauté qu’il représente ? L’exemple de l’Irak où le pouvoir mis en place après la guerre sur le modèle libanais n’a toujours pas trouvé ses marques ne montre-t-il pas la limite du système ? Au Liban, en tout cas, ce système communautaire paraît aujourd’hui saturé par le souci exagéré de représentation confessionnelle et étouffé par l’obédience clientéliste qui bloque l’émergence d’une société civile réelle, d’où la nécessité de réfléchir sur les moyens de le faire évoluer dans le respect de l’équilibre nécessaire sur lequel il repose. »
Le discours nationaliste du patriarche maronite ne l’empêche pas de réfléchir sur la viabilité du modèle politique libanais. Voici un extrait d’une conférence prononcée à Louvain (Belgique), où les limites de ce modèle sont mis en valeur :« Le Liban a sans doute eu raison de conforter le pluralisme plutôt que de s’essayer à l’intégration forcée des sociétés...