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Communautés - Le patriarche a assisté à la messe de jubilé de Jean-Paul II Sfeir : Plus proche de nous, l’Europe nous comprend mieux

Rome, de notre envoyé spécial Habib Chlouk

Comme le prévoyait son programme de voyage, le patriarche maronite a assisté hier à la messe jubilaire de Jean-Paul II, assis parmi le collège des cardinaux, non loin du patriarche Daoud Ier, lui aussi créé cardinal, devenu préfet de la Congrégation des Églises orientales. Du Liban ont assisté aussi à la messe événement le patriarche Stephan Ghattas II des coptes, le patriarche Grégoire III Laham des grecs-catholiques et le patriarche Ignace VIII Abdel Ahad, des syriens-orthodoxes.
Comme pour les dizaines de milliers de fidèles qui se trouvaient place Saint-Pierre, le patriarche Sfeir n’a pu qu’être ému par le ton personnel pris par le pape pour parler de son pontificat et offrir en retour au Christ toutes ses années de paternelle sollicitude, non seulement pour les fidèles de l’Église catholique, mais pour tous les hommes et toute l’humanité.
Les mots du pape ont résonné de façon particulière dans les oreilles et le cœur du patriarche, qui n’oublie pas qu’il a le même âge que le pape, 83 ans.
Le soir, le patriarche a pu prendre quelques heures de repos pour prier et revoir le texte qu’il doit prononcer aujourd’hui devant le collège des cardinaux, pour rendre hommage au pontificat de Jean-Paul II. Le chef de l’Église maronite est l’un des cinq cardinaux choisis pour prendre la parole à cette occasion. Il s’exprimera au nom des cardinaux du continent asiatique.
En cours de journée, le patriarche avait assisté à un déjeuner offert en son honneur par l’ambassadeur du Liban au Vatican Fouad Aoun, en présence d’un grand nombre d’évêques maronites qui se trouvent à Rome pour cette occasion, comme pour la cérémonie de béatification de Mère Teresa de Calcutta. Une cérémonie à laquelle assistera Andrée Lahoud, l’épouse du chef de l’État.
Ont partagé ce moment convivial le patriarche Moussa Ier Daoud, préfet de la Congrégation des Églises orientales, Mgr Antonio Maria Veglio, ancien nonce au Liban, devenu secrétaire général de la congrégation en question, l’ancien ministre Adel Cortas, le consul général du Liban Henri Kastoun et le président du bureau de la MEA à Rome, Ahmed Khodr.
Souhaitant la bienvenue au patriarche Sfeir, l’ambassadeur Fouad Aoun a mis en exergue ses désormais régulières tournées pastorales en dehors du Liban, d’abord dans les deux Amériques, et aujourd’hui en Europe.
« À celui que couronne la gloire du Liban, il n’est que naturel de recevoir la gloire des grands de ce monde », a déclaré le diplomate, avant d’ajouter que « les difficultés du voyage s’adoucissent, quand on évoque les épreuves du Liban ».
Dans sa réponse, le patriarche a remercié l’ambassadeur Aoun pour sa courtoisie et son accueil, et pour l’atmosphère purement libanaise qui prévalait, puisque tous les convives étaient libanais. Le patriarche s’est également félicité de ce qu’en dépit de ses prises de position, l’accueil qui lui a été réservé a toujours été chaleureux.
« Nous voyons là une chose positive, a-t-il dit. À savoir que tous les Libanais sont d’accord sur une chose, la renaissance du Liban et sa pérennité comme patrie de la liberté, de la souveraineté, de la dignité et de la paix. »
Par ailleurs, le patriarche a assisté hier à la cérémonie de signature par le pape d’une exhortation postsynodale destinée aux évêques et a accordé un entretien à la chaîne de télévision italienne RAI uno.
Au micro de la chaîne italienne, le patriarche Sfeir s’est félicité du bon déroulement de sa tournée en Europe, soulignant que « l’Europe est proche du Moyen-Orient et donc du Liban. L’Europe peut intervenir parce qu’elle comprend mieux la mentalité de la région et celle de ses peuples. Nous comptons sur l’Europe qui a eu des rapports historiques avec les peuples de la région et qui peut nous aider à trouver une solution à la crise. »
La « feuille de route » a soulevé d’immenses espoirs , a encore dit le patriarche Sfeir, « mais ces espoirs se sont évaporés. Ce n’était pas la bonne carte pour parvenir à un règlement du conflit ». Il a par ailleurs affirmé ne pouvoir dire si la formule politique libanaise est applicable en Irak.
Enfin, le patriarche a rendu hommage au pape Jean-Paul II qui, durant la guerre, « ne laissait pas passer deux semaines sans parler du Liban ».
Rome, de notre envoyé spécial Habib ChloukComme le prévoyait son programme de voyage, le patriarche maronite a assisté hier à la messe jubilaire de Jean-Paul II, assis parmi le collège des cardinaux, non loin du patriarche Daoud Ier, lui aussi créé cardinal, devenu préfet de la Congrégation des Églises orientales. Du Liban ont assisté aussi à la messe événement le...