Nées au XIXe siècle avec la révolution industrielle en Europe, les mutuelles de santé font partie, avec les ONG et les coopératives, de ce qu’il est convenu d’appeler l’économie sociale, une troisième voie qui prendrait ses distances aussi bien du capitalisme sauvage que de l’économie dirigée.
L’état de la santé au Liban, le rôle des mutuelles, les rapports entre les mutuelles et les parties garantes, le rôle des médias dans la diffusion de l’esprit mutuel, les mutuelles dans le monde, tels étaient les thèmes abordés au cours de ce congrès.
Les mutuelles ne sont pas un substitut à la Caisse nationale de Sécurité sociale et aux compagnies d’assurances, mais un appoint à ces dernières, ou encore un complément. Dans les résolutions finales du congrès, on retrouve ce souci sous la forme d’une revendication générale d’une politique de la santé globale qui assure des soins de santé minimaux décents à tous les Libanais, partant du principe que la santé est un droit.
« Adoption des mutualités comme système complémentaire aux prestations assurées par la CNSS et autres tiers payants, de sorte que les particuliers assument une partie de la facture hospitalière nationale », précise l’une des résolutions finales du congrès.
C’est, évidemment, au ministère de la Santé qu’incombe la responsabilité d’établir une politique de santé globale indispensable à la stabilité de la société, et ce en accord avec les tiers payants et avec la coopération des administrations et des organismes et institutions publics et privés concernés. Telle est l’une des résolutions centrales du congrès.
Un réseau d’hôpitaux gouvernementaux fait nécessairement partie de cette politique, et le Liban doit accélérer l’établissement de ce réseau, estime aussi l’UMS.
En outre, l’union des mutuelles de santé a demandé une baisse de la facture des médicaments par le renforcement du contrôle sur leur commercialisation, la relance du projet de Bureau des médicaments et l’importation directe de médicaments par la CNSS.
Une demande de réglementation de l’enseignement de la médecine et de la pharmacie, pour éviter un encombrement de la profession, fait également partie des résolutions.
L’Union des mutuelles de santé a conclu en proclamant son appui à la mutuelle des professeurs de l’Université libanaise, qui réclame le paiement par l’État de sa quote-part dans le financement de ses prestations et la généralisation de l’esprit mutuel.
F.N.
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