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13 octobre 1990 : les étudiants de l’USJ se souviennent

Les étudiants de la faculté des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ, rue Huvelin) ont commémoré hier le 13 octobre 1990, date de l’éviction de l’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, du palais de Baabda par une intervention de l’armée syrienne.
À l’initiative de l’amicale des étudiants de l’USJ, le candidat malheureux du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) à la partielle de Baabda-Aley, Hikmat Dib, et le rédacteur en chef du journal télévisé de Télé-Liban durant la période Aoun, Élias Zoghbi, ont tenu une conférence sur la signification du 13 octobre et sur la vocation du CPL, en présence notamment de MM. Gabriel Murr, Élie Karamé, Jean Aziz, Massoud Achkar et Georges Haddad.
Le président du bureau de la faculté d’économie au sein de l’amicale estudiantine, Élias Srour (CPL), a évoqué, dans son mot d’introduction, les martyrs du 13 octobre. « Il faut leur rendre hommage. Les oublier, ce serait les tuer une deuxième fois », a-t-il indiqué.
Prenant la parole, Hikmat Dib a estimé que l’opération du 13 octobre marquait « l’invasion de la dernière région libre du Liban et l’occupation du territoire libanais par le Baas ».
Dans le cadre d’une intervention particulièrement virulente, M. Dib a évoqué « les massacres commis par la Syrie le 13 octobre », estimant que « des fosses communes seront découvertes à l’avenir, révélant l’atrocité du régime syrien ».
« Au lendemain du 13 octobre 1990, le Liban est entré dans l’ère de la syrianisation et a commencé à cloner les pratiques politiques du Baas syrien : au niveau sécuritaire, à travers la violation des libertés, le culte du complot, l’usage de la torture et la pratique de la détention arbitraire ; au niveau de la justice, qui est devenue arbitraire, sélective, préventive, revancharde et prophétisante (...) », ainsi qu’au niveau médiatique et académique, culturel et politique, a affirmé M. Dib, en se référant à l’ancien recteur de l’USJ, le père Sélim Abou.
Évoquant les activités du CPL, M. Dib a parlé de l’attachement du courant aouniste « à la résistance pacifique, aux principes du jus cogens et du droit naturel, à une certaine éthique politique et à la diffusion d’ une culture de l’opposition et des droits de l’homme ».
« Après treize ans de lutte, nous allons bientôt parvenir au moment où la rencontre entre la volonté interne et la volonté internationale – par le biais de l’Union européenne, de la France et des États-Unis – de libérer le Liban se produira. Nous n’aurons aucun répit avant le retrait de l’armée et des services de renseignements syriens et le rétablissements de la souveraineté libanaise », a-t-il conclu.
Pour sa part, M. Zoghbi a rappelé les accords de Taëf, la portée des dernières élections de Baabda-Aley et le rôle de l’opposition au Liban, estimant proche « le renversement des dictatures qui génèrent le terrorisme ».
Les étudiants de la faculté des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ, rue Huvelin) ont commémoré hier le 13 octobre 1990, date de l’éviction de l’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, du palais de Baabda par une intervention de l’armée syrienne.À l’initiative de l’amicale des étudiants de l’USJ, le candidat malheureux...