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Parlement - Le président de la Chambre met en garde contre un plan de balkanisation de la région Berry persiste et signe : le budget doit être révisé

Le chef du Parlement Nabih Berry est revenu à la charge au sujet du projet de budget 2004, le qualifiant de nouveau de « piège » et réaffirmant la nécessité de réviser le texte « dans un sens qui réhabiliterait les engagements pris par le gouvernement lors de la conférence de Paris II ».
En d’autres termes, M. Berry souhaite que l’Exécutif associe au texte son plan de redressement financier et prévoie les dépenses nécessaires aux projets de développement.
Le président de la Chambre, qui s’est rendu en début de matinée au palais de Baabda pour son entretien hebdomadaire avec le chef de l’État, a insisté devant le général Émile Lahoud sur la nécessité de relever les budgets des ministères de l’Agriculture, du Tourisme et de l’Industrie, « d’autant plus, a-t-il déclaré à la presse à l’issue de la rencontre, qu’une part des fonds des deux dernières années n’a pas été dépensée et qu’il est possible d’en tirer profit sans augmenter pour autant le déficit ».
« J’ai donné mon point de vue au sujet du projet de loi de finances dans le discours que j’avais prononcé à Zahlé et je campe sur ma position », a-t-il ajouté. Lors de sa visite dans la capitale administrative de la Békaa, le samedi 4 octobre, M. Berry avait estimé que le projet proposé pour 2004 est « un piège pour le gouvernement et le Parlement, destiné à pousser les ministres et les députés à réclamer de nouveaux impôts afin de couvrir les dépenses des divers secteurs ».
De retour place de l’Étoile, il a répété les mêmes propos devant les députés qu’il a reçus comme chaque mercredi, précisant que l’examen du budget doit tenir compte de l’intérêt public, du moment que le texte n’a pas été transmis au Parlement et qu’il doit encore être étudié en Conseil des ministres. Selon lui, cet examen doit se faire en fonction de l’engagement pris par le gouvernement à Paris II.
Sur le plan régional, M. Berry a considéré, aussi bien à Baabda que devant ses visiteurs, que « les États-Unis sont en train de perdre beaucoup de cartes qui auraient pu leur être avantageuses ». Pour lui, l’attaque israélienne contre une base présumée du Jihad islamique en Syrie « complète l’attaque législative menée par les États-Unis contre Damas ». « Tout cela nous conduit à nous interroger sur le sens de la démocratie : comment la Chambre des représentants d’un pays peut-elle proposer le vote d’une loi qui doit être appliquée à d’autres États, souverains et indépendants ? » s’est demandé M. Berry, en allusion au Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act.
Devant ses visiteurs, il a mis en garde contre « un plan israélien exécuté par les États-Unis et visant à balkaniser la région », reprochant vivement aux Arabes de garder le silence devant ces menaces.
Le chef du Parlement Nabih Berry est revenu à la charge au sujet du projet de budget 2004, le qualifiant de nouveau de « piège » et réaffirmant la nécessité de réviser le texte « dans un sens qui réhabiliterait les engagements pris par le gouvernement lors de la conférence de Paris II ».En d’autres termes, M. Berry souhaite que l’Exécutif associe au texte son plan de...