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Opposition Réquisitoire incendiaire de Hoss contre Hariri

L’ancien Premier ministre, Sélim Hoss, a fêté hier à sa manière les trois ans de son exclusion du pouvoir, en concentrant ses propos (sans concessions certes, mais empreints de beaucoup d’amertume) sur une seule et même personne : son successeur et éternel rival, Rafic Hariri.
D’abord, à la troisième personne : « Depuis le moment où j’ai été chargé de la présidence du Conseil en 1998, le président Hariri a mené contre moi une campagne sectaire, impitoyable, sauvage et quotidienne. En répétant notamment que j’ai été parachuté à un siège qu’il croyait lui être réservé ou créé pour sa personne. Résultat : j’ai échoué aux législatives de l’an 2000, après qu’il eut usé et abusé de ses énormes moyens financiers et médiatiques, face auxquels je n’avais à opposer, pour ma défense, que la parole et la logique. Au cœur de cette campagne, un mensonge : celui m’accusant d’avoir ruiné l’image et l’action de la présidence du Conseil. »
Sélim Hoss passe ensuite à la deuxième personne du singulier, demandant à Rafic Hariri ce qui est advenu de la troisième présidence au cours de son mandat. « Est-elle préservée, consolidée ? Tu es le président du Conseil des ministres et tu n’en as présidé aucun. Tu es le premier responsable de l’Exécutif, est-ce que tu es satisfait de sa performance ? Qu’as-tu à dire à propos de la crise sociale ? À propos du chômage en hausse libre et de l’émigration des jeunes ? Qu’as-tu à dire surtout à propos de la corruption, qui s’étend à tous les niveaux de l’État et de la société, et qui n’a jamais, au grand jamais, atteint un tel niveau ? »
L’ancien n°3 de l’État passe ensuite à la vitesse supérieure : « Les gens savent très bien à quel point tu es responsable de cet état de fait. Avec toi, la scène politique était sur le point de se transformer en marché aux esclaves, sur les stands duquel les âmes et les consciences, les opinions et les prises de position, et même les voix électorales s’achetaient et se vendaient. Il est vrai que Dieu a recommandé de donner aux pauvres et aux nécessiteux, mais sans que cette générosité ne soit au service d’un but, d’une visée personnelle », poursuit Sélim Hoss.
« Il est clair pour tous que les décisions du pouvoir ne sont pas entre tes mains. Même le ministre des Finances, ton homme, assure depuis quelques jours qu’il ne t’a pas mis au courant du projet de budget pour l’année 2004. Est-ce ainsi que l’on dirige l’État ? Est-ce ainsi que l’on exerce des responsabilités ? Tu m’as noyé sous des accusations mensongères, et à l’époque, tu pouvais avoir tout ce que tu voulais, grâce à tes moyens. Mais grâce à Dieu, c’est le droit et la vérité qui finissent toujours par triompher. (...) Toi, c’est pour toi-même que tu demandes, que tu réclames – à commencer par la présidence du Conseil, que tu souhaites conserver quel qu’en soit le prix. La voilà, ta faiblesse. Tu te plais et te complais à traiter les gens comme si tu étais un monarque – que Dieu te pardonne, et qu’il t’accorde la réussite », conclut Sélim Hoss.
L’ancien Premier ministre, Sélim Hoss, a fêté hier à sa manière les trois ans de son exclusion du pouvoir, en concentrant ses propos (sans concessions certes, mais empreints de beaucoup d’amertume) sur une seule et même personne : son successeur et éternel rival, Rafic Hariri.D’abord, à la troisième personne : « Depuis le moment où j’ai été chargé de la...