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Certes : d’aucuns pourraient penser – à tort – qu’un militant aouniste endoctrinant la banlieue-sud ou un hezbollahi pur et dur militant en plein Achrafieh, cela frise la provocation. Sauf qu’en arriver à voir des membres des Services de renseignements interdire la banlieue-sud – libanaise - à ce jeune aouniste – libanais –, voilà qui est inouï. D’autant plus que l’excuse est pire que la faute, comme si l’antisionisme était fonction d’un quartier, d’une communauté. Elle est belle l’unité nationale, ces deux mots que prêchent à longueur de jour les dirigeants libanais. Qui devraient à ce rythme utiliser les services de ces Services – quelle que soit leur obédience –, leur demander de dessiner une nouvelle carte du Liban, délimitant scrupuleusement les régions, quartiers ou villes dans lesquelles un Libanais peut se rendre, ou habiter, ou exercer ses droits. En fonction de ses opinions politiques. Visiblement, plus rien n’arrête la régression, la mutilation et la dé-libanisation du pays.
Ziyad MAKHOUL
Certes : d’aucuns pourraient penser – à tort – qu’un militant aouniste endoctrinant la banlieue-sud ou un hezbollahi pur et dur militant en plein Achrafieh, cela frise la provocation. Sauf qu’en arriver à voir des membres des Services de renseignements interdire la banlieue-sud – libanaise - à ce jeune aouniste – libanais –, voilà qui est inouï. D’autant plus que...