Aoun à « L’Orient-Le Jour » : « J’ai rempli ma part du contrat »

Contacté hier par L’Orient-Le Jour, l’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, qui se trouve actuellement à Washington, a affirmé, concernant l’adoption du Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act par la commission des relations internationales de la Chambre des représentants américaine et les propos tenus à Metz par le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, favorables à l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité : « Tout cela s’inscrit dans la logique des événements. En ce qui me concerne, j’ai rempli ma part du contrat », au niveau de son combat pour le rétablissement de la souveraineté libanaise. « Le plus dur a été fait. On assiste actuellement à l’avènement d’une nouvelle étape. Maintenant, c’est au Liban que le travail doit commencer », a indiqué le général Aoun.
« Il va falloir redoubler d’efforts sur la scène interne. La première étape, dans ce cadre, sera de libérer les Libanais psychologiquement. Leur dire que désormais, ils devront compter sur eux-mêmes. On va enfin pouvoir entamer un dialogue en toute liberté sur la scène interne, et avec la Syrie, sur la base de la souveraineté des deux pays », a-t-il poursuivi.
Applaudissant aux propos de Mgr Sfeir sur la 520, le général Aoun a indiqué : « Ce qui est important, c’est que le Liban est enfin considéré comme une question en soi. On fait désormais la distinction entre la question de la souveraineté du Liban et un règlement régional. La restauration de la souveraineté libanaise dépend de résolutions internationales spécifiques, indépendantes du conflit proche-oriental. C’est aussi en cela que le projet américain constitue un capital immense pour le Liban. »