Honein explique et Chamoun applaudit

Prié par L’Orient-Le Jour de commenter l’appel du patriarche maronite à l’application de la résolution 520 de l’Onu exigeant le retrait de toutes les forces étrangères du Liban, le député de Baabda (membre du bloc Joumblatt et de Kornet Chehwane et proche de Bkerké), Salah Honein, rappelle que Mgr Sfeir a toujours été attaché à la souveraineté du Liban et au respect de la légalité, qu’elle soit locale ou internationale. « Le patriarche a toujours souhaité que la transition se fasse en douceur, refusant que l’on attaque la Syrie lorsque celle-ci est vulnérable. Mais maintenant que les vents et les tourbillons se font de plus en plus forts, que l’Administration US ne s’oppose plus au Syria Accountability Act, le patriarche a dû estimer qu’il vaudrait mieux se rabattre sur la légalité locale et internationale : sur Taëf et sur la résolution 520. Il a ramené le dossier à sa dimension légale, sans prêter l’oreille à quelque suggestion hors norme que ce soit. Il est d’ailleurs logique qu’il lance son appel à partir de la France, puisque l’application de la 520 est un des piliers de la politique française au regard des relations libano-syriennes », a dit Salah Honein. Quant au chef du PNL, Dory Chamoun, il a déclaré être tout à fait d’accord avec le patriarche, « sachant qu’il faudrait demander fermement aux instances internationales de faire en sorte que la Syrie se retire corps et âme du Liban ». « Il ne suffit pas que les forces armées se retirent, il faut mettre un terme à toute ingérence syrienne dans les affaires intérieures libanaises », a-t-il martelé. Estimant que l’argument vendu au patriarche – « La Syrie a besoin du Liban pour se défendre et défendre son intégrité » – et qui s’est avéré « fallacieux » après l’attaque israélienne contre la Syrie, est un des facteurs qui ont poussé Mgr Sfeir à réclamer, hier, l’application de la 520.