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Environnement Les municipalités de la région de Chekka hostiles à son classement comme « zone d’industrie lourde »

Les municipalités de Chekka, Koura et Kefraya (Liban-Nord), ainsi que plusieurs personnalités de la région ont réaffirmé hier leur opposition formelle au nouveau plan d’urbanisme qui prévoit de faire de leur localité une « zone d’industrie lourde ». Selon les participants à une réunion qui a eu lieu sur invitation du conseil municipal de Chekka, ce projet de modification du plan directeur de la région, auparavant classée zone d’industrie légère, aurait pour conséquence directe de « légaliser la présence d’un dépôt de petrocoke (une matière jugée dangereuse) qui se trouve actuellement dans une zone résidentielle ». Le projet de modification du plan directeur sera discuté lors du prochain Conseil des ministres.
Le dépôt mis en cause appartient à la Cimenterie nationale et avait fait l’objet, le 1er octobre, d’une lettre ouverte envoyée par l’avocate Tania Khalifé au président de la République et dans laquelle elle dénonçait sa proximité aux maisons. La Cimenterie nationale avait répondu à cette lettre le lendemain, ce qui a provoqué la réaction des municipalités, qui ont invoqué des raisons de « santé publique ». Dans leur communiqué, celles-ci précisent que le petrocoke stocké dans le dépôt « est facilement inflammable, contrairement à ce que prétend la compagnie (selon laquelle cette matière ne prend feu que si elle est exposée à une température supérieure à 370 degrés), puisqu’un incendie qui s’était déclaré à la Cimenterie nationale depuis un certain temps n’a pu être éteint avant 18 jours, faute d’équipements spécialisés ».
Par ailleurs, les municipalités précisent que « s’il est vrai que le petrocoke est utilisé dans plusieurs pays, il fait l’objet d’une réglementation sévère qui suppose que cette matière doit être stockée loin des zones résidentielles ». Elles ajoutent que la proportion de soufre ne doit pas dépasser les 2 %, « alors qu’elle atteint parfois les 6 % au Liban ». Quant au contrôle effectué par le ministère de l’Environnement, il est, selon le communiqué, « non seulement inexistant mais nuisible puisque fondé sur des informations non conformes à la réalité, ainsi que l’a prouvé une enquête menée par le parquet de la cour d’appel du Liban-Nord ».
Toujours selon le communiqué, « le financement de la Banque mondiale ne constitue en aucun cas une garantie, puisque l’accord a été donné sans que les conseils municipaux ou que les habitants ne soient consultés, ce qui est contraire aux règles en vigueur dans le cadre de cette organisation internationale ». Enfin, les participants à la réunion appellent les responsables concernés, notamment les ministres de l’Environnement, de la Santé et des Travaux publics, ainsi que les présidents de la République et du Conseil des ministres, à intervenir pour empêcher l’adoption du projet.
Les municipalités de Chekka, Koura et Kefraya (Liban-Nord), ainsi que plusieurs personnalités de la région ont réaffirmé hier leur opposition formelle au nouveau plan d’urbanisme qui prévoit de faire de leur localité une « zone d’industrie lourde ». Selon les participants à une réunion qui a eu lieu sur invitation du conseil municipal de Chekka, ce projet de modification...