Renforts israéliens à la frontière avec le Liban et mobilisation partielle des réservistes, Sharon menace de « frapper en tout lieu et par tous les moyens » Concertations diplomatiques urgentes pour freiner l’escalade militaire (photo)

Aux échanges de tirs à la frontière libano-israélienne, dans la nuit de lundi à mardi, a succédé hier la crainte d’une sérieuse escalade, renforcée par les propos incendiaires du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, les renforts du côté israélien de la frontière et la mobilisation partielle des réservistes de l’État hébreu.
Ignorant les protestations internationales contre le raid israélien qui avait visé dimanche une base présumée du Jihad islamique en Syrie, M. Sharon a affirmé la détermination de son pays à continuer à « frapper ses ennemis en tout lieu et par tous les moyens », tout en soulignant – comble du paradoxe – qu’Israël « ne manquera, en même temps, aucune occasion de parvenir à la paix avec nos voisins ».
Face à cette situation, l’Onu s’est empressée de dépêcher une nouvelle fois dans la région son émissaire spécial pour le processus de paix, Terjé Roed-Larsen, qui sera aujourd’hui à Beyrouth et qui doit également se rendre à Damas et en Jordanie, au moment où la France faisait part de son inquiétude et lançait un appel au calme à la frontière.