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Le secrétaire général de la Ligue arabe reçu par Lahoud, Hariri et Obeid Une visite de Bush au Proche-Orient serait « extrêmement importante », estime Amr Moussa

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a estimé hier à Beyrouth qu’une visite au Proche-Orient du président américain George W. Bush serait « extrêmement importante » à condition qu’elle ouvre un dialogue sur tous les sujets sensibles de la région.
« Une telle visite serait extrêmement importante, mais il faudrait qu’elle soit basée sur le dialogue, un dialogue qui ne porte pas uniquement sur l’Irak, mais aussi sur la Palestine et les sujets économiques posés par le président Bush », a déclaré M. Moussa lors d’une conférence de presse après des entretiens avec le chef de l’État, Émile Lahoud, le Premier ministre, Rafic Hariri, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid.
« Pourquoi refuser une telle visite, au contraire », a-t-il ajouté, insistant sur l’importance d’un dialogue sur les besoins, le potentiel et les intérêts des Arabes.
Des responsables de l’Administration américaine avaient indiqué que le président Bush envisageait de se rendre au Qatar, au Koweït et en Égypte pour un sommet sur la paix au Proche-Orient, après le sommet du G8 début juin en France.
Une décision sur ce voyage pourrait intervenir dès dimanche, a précisé un responsable sous le couvert de l’anonymat.
M. Moussa a par ailleurs estimé qu’« Israël ne va pas accepter et n’appliquera jamais » la « feuille de route » mise au point par les États-Unis, les Nations unies, l’Union européenne et la Russie pour une solution du conflit israélo-palestinien.
« Israël sent qu’il est au-dessus des lois et qu’il bénéficie d’une immunité totale. Il viole les lois internationales et rien ne lui arrive. Puisqu’il est aussi fort, pourquoi ferait-il des concessions aux Palestiniens ? » s’est-il interrogé.
Il a souligné que pour ces derniers, bien qu’ils aient accepté la « feuille de route », la situation est « inverse ».
M. Moussa a jugé que la Ligue arabe « devrait constituer le creuset dans lequel serait conclue une paix » entre Israéliens et Palestiniens, « si tel est l’intérêt de la Palestine ».
« Si nous éliminions la Ligue, il n’ y aurait aucune autre instance susceptible de traiter » cette question, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, dans une intervention devant le 9e Congrès de l’investissement et des marchés de capitaux arabes, qui s’est ouvert hier à l’hôtel Phoenicia, le secrétaire de la Ligue a mis en garde contre « davantage de terrorisme » en cas de la persistance du chaos en Irak et du conflit israélo-palestinien.
« Le monde arabe est prêt à prendre un nouveau départ, mais cela reste impossible tant que l’Irak vit dans le chaos, sans gouvernement, et que la situation en Palestine est instable. Ce sont les clés de la stabilité dans la région », a dit M. Moussa.
« Sans un État fort en Irak et si (les provocations) des sentiments des Arabes en Palestine ne cessent pas, il y aura davantage de terrorisme, de haine et de désespoir », a-t-il ajouté.
« Le monde arabe traverse une période difficile sans précédent. Depuis l’invasion de l’Irak, la région connaît de nouveaux facteurs, notamment politiques et économiques, liés à la présence en son sein de la superpuissance » américaine, a-t-il expliqué.
M. Moussa a toutefois estimé que « la situation n’est pas désespérée car il existe une approche américaine qui voit un État en Palestine au côté d’Israël en 2005 et qui fait partie du projet américain d’établir une zone de libre-échange en 2013 entre les États-Unis et la région ».
Il a par ailleurs indiqué que les investisseurs arabes devraient pouvoir, au même titre que les Américains et les Européens, profiter de la levée des sanctions que le Conseil de sécurité vient de voter et participer à la reconstruction en Irak.
M. Moussa a par ailleurs annoncé la réunion, les 8 et 9 juin à Bahreïn, du Comité de suivi formé lors du dernier sommet arabe et regroupant les chefs de diplomatie de dix pays arabes et de l’Autorité palestinienne pour évoquer l’Irak et le conflit israélo-palestinien ainsi que la possibilité de tenir une réunion ministérielle de la Ligue arabe, qui serait la première depuis l’invasion de l’Irak.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a estimé hier à Beyrouth qu’une visite au Proche-Orient du président américain George W. Bush serait « extrêmement importante » à condition qu’elle ouvre un dialogue sur tous les sujets sensibles de la région.« Une telle visite serait extrêmement importante, mais il faudrait qu’elle soit basée sur le dialogue, un...