Changes et Bourses Le dollar et Wall Street soutenus par de bons chiffres US

L’euro a reculé hier sur les marchés des changes internationaux face à un dollar soutenu par des chiffres américains encourageants et par des commentaires du président George W. Bush et du chancelier allemand Gerhard Schröder avant la réunion du Groupe des 8 (G8) à Évian. Au lendemain de la publication par le Financial Times d’un rapport sur les déficits publics US, les opérateurs ont accueilli hier avec soulagement la hausse plus forte que prévu de l’indice d’activité dans le secteur manufacturier de Chicago de 47,6 points en avril à 52,2 points en mai, dans la mesure où toute progression de cet indice au-dessus de 50 points signale une amélioration du secteur industriel. Cela, d’autant qu’ils venaient d’apprendre que l’indice de confiance des consommateurs dans l’économie aux États-Unis, établi par l’Université du Michigan, a été finalement révisé en hausse de 92,1 points en mai contre 86 points en avril. Un peu plus tôt, les commentaires du président Bush sur la poursuite de la politique du dollar fort aux États-Unis avaient déclenché quelques achats du dollar. Il en est de même de la déclaration faite par le chancelier Schröder, selon qui toute hausse de l’euro présentait un risque pour les exportations allemandes. En outre, les marchés ont fait preuve de prudence avant la réunion, jeudi prochain, de la BCE qui pourrait décider une réduction d’un quart de point à un demi-point en pourcentage de son taux de base, actuellement à 2,50 %, ce qui risquerait de réduire l’écart entre les taux européens et les taux US (1,25 %) au profit du dollar. Eu égard à toutes ces considérations et compte tenu aussi des propos du Premier ministre japonais Junichiro Koizumi, qui a estimé que « le yen devrait être plus faible », le dollar ne tardait à renouer avec la hausse à la fin de la semaine. Il s’est, en effet, négocié à New York à 1,1770 pour un euro contre 1,1905 la veille, à 1,6355 pour un sterling contre 1,6525, à 1,30 FS contre 1,2840 et à 119,35 yens contre 118,05.
En Bourse, les marchés américains ont été en nette hausse, dynamisés par des indices économiques positifs. L’annonce que Microsoft a accepté de payer 750 mil. $ à AOL Time Warner dans le cadre d’un règlement à l’amiable de la plainte antitrust déposée en janvier 2002 par cette dernière à propos de son navigateur Netscape Com. a également soutenu la tendance. En clôture, Wall Street a gagné 1,6 % à 8 850,26 points et le Nasdaq 1,33 % à 1 595,91 points.
Les Bourses européennes étaient, elles aussi, dans le vert, tirées à la hausse par la fermeté des marchés US, à l’exception de Londres qui a souffert d’un mouvement de prise de bénéfices en fin de journée. En effet, l’Extra Dax s’est adjugé en hausse de 2,61 % à 2 982,68 points et le CAC 40 de 0,76 % à 2 991,75 points, alors que le Footsie cédait 0,87 % à 4 048,10 points. À Beyrouth, le dollar a achevé la semaine dans le calme et la stabilité, dans un marché toujours dominé par la BDL qui a maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501 et 1 514 LL. Le billet vert continuait ainsi à être invariablement fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL et négocié dans les échanges interbancaires entre 1 513,50 et 1 514 LL.
À la Bourse de Beyrouth, c’était le statu quo avec le maintien de 22 343 actions A et 6 000 actions B de Solidere à 4 7/8 $ et 5 1/8 $ respectivement ainsi que de 30 000 actions C de la Byblos Bank à 1 3/4 $ et de 2 000 actions C de la Bank of Beirut à 7 13/16 $.
Élie KAHWAGI