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Diplomatie - Le ministre des AE reçu par Khatami et Kharazi à Téhéran Obeid : Israël est « l’obstacle » à l’application de la « feuille de route »(PHOTO)

TÉHÉRAN, de notre envoyé spécial Khalil FLEYHANE

Le ministre des Affaires étrangères Jean Obeid a estimé qu’Israël, en dépit de son acceptation officielle de la « feuille de route » mise au point par le quartette pour régler le conflit du Proche-Orient, est « l’obstacle » à l’application de ce plan.
M. Obeid s’exprimait jeudi soir à l’issue d’un entretien avec son homologue iranien Kamal Kharazi, en marge des travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).
Le chef de la diplomatie a été reçu ultérieurement par le président iranien, Mohammed Khatami.
Outre les questions examinées au cours de la réunion ministérielle, MM. Khatami et Obeid ont passé en revue les résultats de la récente visite au Liban du chef de l’État iranien.
Interrogé par la presse sur ses entretiens avec M. Kharazi, le ministre a indiqué avoir évoqué avec lui « l’ensemble des questions intéressant la région » et, en particulier, le processus de paix, la «feuille de route» et « les menaces contre les pays de la région qui ont un point de vue différent au sujet d’un règlement global et juste ».
« Ce qui est juste est juste », a ajouté M. Obeid. « Ce n’est pas parce qu’il existe des menaces que nous allons nous mettre à considérer que ce qui est juste ne l’est plus et vice versa », a-t-il dit.
« Je pense que la “feuille de route” fait la part belle au volet israélo-palestinien. Mais même ainsi, on voit que les Israéliens ont des réserves, ce qui annonce des embûches sur le chemin de la solution », a-t-il noté, soulignant qu’avant même que « l’on ne parle de règlement global, la “feuille de route” fait face déjà à des entraves du fait du comportement et des conditions posées par les Israéliens ».
« Ce n’est donc pas notre position qui constitue l’obstacle, c’est Israël qui l’est », a-t-il conclu.
Dans d’autres déclarations au sujet des travaux de l’OCI, M. Obeid a souligné qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que les pays membres de l’organisation parviennent « à une entente absolue » sur l’ensemble des sujets posés.
« Ces pays ont des vues qui, parfois, sont proches, et parfois éloignées les unes des autres. Nos efforts ont donc été concentrés sur la recherche de dénominateurs communs, de sorte qu’il n’existe pas, en fin de compte, ni entente absolue ni désaccord entier sur tout. Telle est la politique du possible, et c’est ce que nous voulions », a déclaré M. Obeid, tout en reconnaissant qu’il fallait agir pour « repousser les limites de ce qui est possible ».
Enfin, en réponse à une question, M. Obeid a indiqué que la question de la création d’une armée commune (de l’OCI) n’était pas à l’ordre du jour.
TÉHÉRAN, de notre envoyé spécial Khalil FLEYHANELe ministre des Affaires étrangères Jean Obeid a estimé qu’Israël, en dépit de son acceptation officielle de la « feuille de route » mise au point par le quartette pour régler le conflit du Proche-Orient, est « l’obstacle » à l’application de ce plan.M. Obeid s’exprimait jeudi soir à l’issue d’un entretien avec...