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FESTIVAL DU FILM DU M-O - « La Poupée d’argile », à voir aujourd’hui à17h30, à l’Empire-Sofil Les âmes errantes de Nouri Bouzid

Difficile d’exister, de s’affirmer en tant qu’homme aussi bien qu’en tant que femme, de trouver et de garder son identité. La Poupée d’argile pourrait être vu comme une chanson mélancolique, comme de tristes et poétiques paroles sur la quête du bonheur et la quête de soi.
Une phrase chantée à plusieurs reprises rappelle d’ailleurs la vacuité de la vie des protagonistes : « Fille de l’air et du vent, sans papier ni identité… »
C’est en Tunisie, et plus précisément dans les quartiers faussement huppés de la capitale, que les hommes se perdent. Pas de fruits ni de légumes à l’arrière du triporteur d’Omrane, mais des filles de ménage qu’il vend à des familles de Tunis.
Nous suivons douloureusement sa vie et celle de Rebeh et de Fedhah (deux de ses recrues), comprenant rapidement qu’une chose les unit : leur soif de liberté, le besoin viscéral de se sentir maître de leur vie et de leur corps. Ce corps qui remplit totalement la caméra, comme s’il y avait là une volonté féroce de la part du réalisateur d’affirmer qu’à défaut de voler, ses personnages sont bien là, ancrés dans la terre, dans « l’argile », dans la vie.
Le film joue énormément sur les oppositions liberté/oppression, passion/dégoût, peur/assurance et la frontière fragile qui les séparent. Il suffit d’un rien pour que les héros passent brutalement d’un sentiment à l’autre.
La Poupée d’argile, c’est également deux trois scènes qui se démarquent des autres et qui amènent un supplément de rêve et de douceur agressive (un cheval au galop et un homme partent tous deux dans une course effrénée, une femme saute d’une fenêtre pour atterrir sur une montagne russe – le tout filmé au ralenti).
Nouri Bouzid raconte la violence, la cruauté et la saleté d’une vie qui est pourtant belle.
Fiche technique

Réalisateur : Nouri Bouzid.
Scénario : Nouri Bouzid.
Directeur de la photographie : Tarek ben Abdallah, Gilberto Azevedo.
Son : Faouzi Thabet.
Montage : Caroline Emery, Anita Fernandez, Ingrid Ralet, Benoît Bruwier.
Acteurs : Hend Sabri (Rebeh), Ahmed Hefiane (Omrane), Oumeyma Bel Hafsia (Fedhah).
« Swimming Pool »
et « Fanfan la Tulipe » annulés...

Ludivine Sagnier, l’interprète principale de Swimming Pool, et Vincent Perez, l’acteur-réalisateur de Fanfan la Tulipe, qui étaient attendus aujourd’hui à Beyrouth, ont annulé à la toute dernière minute leur voyage. Interrogés sur les raisons de leur défection, le comité du Festival du film du M-O a affirmé n’avoir pas reçu de justifications de la part des vedettes françaises. Qui devaient, rappelons-le, être présentes à la projection de leurs films.
Dans un communiqué adressé à la presse, le Festival du film du Moyen-Orient annonce donc, « avec regret », que Swimming Pool et Fanfan la Tulipe ne seront plus projetés. De plus, le festival indique qu’il ne projettera ni ne fera la promotion des films d’UniFrance, distributeurs de films français au Liban.
« Par ailleurs, poursuit le communiqué, toute personne qui a déjà payé son ticket, pour l’une ou l’autre de ces deux projections, est priée de se présenter au guichet du cinéma Empire-Sofil pour se faire rembourser. »

Dyma DEMIRDJIAN
Difficile d’exister, de s’affirmer en tant qu’homme aussi bien qu’en tant que femme, de trouver et de garder son identité. La Poupée d’argile pourrait être vu comme une chanson mélancolique, comme de tristes et poétiques paroles sur la quête du bonheur et la quête de soi.Une phrase chantée à plusieurs reprises rappelle d’ailleurs la vacuité de la vie des...