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Néant d’automne Ohé, la République, y a quelqu’un ?

Rien, nada, ballepeau. Le vide intersidéral, le néant à l’état brut. T’as beau hurler, branler dans le manche, couiner qu’il faut maintenant 35 générations de salaires pour éponger une dette de 35 milliards, rien n’y fait. Même pas l’écho de ta propre voix, tant est profond l’abîme mental de la classe
politique.
Zoom avant sur un univers de Brecht : un pouvoir, deux clans. Celui des rempileurs, qui manient avec entrain la brosse à reluire sur le veston d’Émile 1er ; et celui des
empêcheurs de rempiler en rond, qui passent avec fébrilité le plumeau sous la bedaine à Bouboule. Le premier clan est occupé à savonner la planche au second, qui à son tour
balance des peaux de banane pour faire patiner le premier. Funambule entre tous, Istiz Nabeuh, alterne danse du ventre devant ce beau monde et beuglante devant les télés pour garder sa rente viagère du Parlement.
Alors, pour amuser le manant qui crève la dalle, tantôt on dépoussière le dossier judiciaire de l’Amer Michel, pendant que des dizaines d’autres faisandent dans la mélasse de
l’oubli ; tantôt on s’excite sur les comptes bancaires d’un barbu, alors que des milliers d’imberbes courent après leur compte courant ; parfois aussi on s’invente une petite
bisbille maison, comme celle entourant la randonnée
bucolique demain du Déshérité en chef à Zahlé où il compte remuer des immondices hautement politiciennes devant les fermiers du cru.
Voilà, le spectacle est complet. Les acteurs vont se produire à guichets fermés jusqu’en novembre 2004, date de la
tombola présidentielle. Une tombola à billet unique où les neuneus, affamés par la crise, iront acclamer le gagnant obligatoire en pensant avoir tiré le gros lot.
En attendant, et en guise d’amuse-bouche, on pourra
toujours se délecter du projet de budget du Senior argenté. Un morceau d’anthologie : des salaires pour les flemmards et une dette pour les geignards.
Silence, on rogne. Ça grogne ? Tant pis, on cogne.
Gaby NASR
Rien, nada, ballepeau. Le vide intersidéral, le néant à l’état brut. T’as beau hurler, branler dans le manche, couiner qu’il faut maintenant 35 générations de salaires pour éponger une dette de 35 milliards, rien n’y fait. Même pas l’écho de ta propre voix, tant est profond l’abîme mental de la classe politique.Zoom avant sur un univers de Brecht : un pouvoir,...