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ÉDUCATION NATIONALE L’école primaire de Tell Biba : un établissement à hauts risques (photo)

Les élèves de l’école primaire de Tell Biba risquent de voir le plafond s’effondrer sur leurs têtes. Située dans la plaine du Akkar, l’école est l’image vivante de ce qu’est aujourd’hui l’Éducation nationale en zone rurale, rapporte notre correspondant sur place, Michel Hallak. L’établissement, si l’on ose dire, comprend cinq salles, réparties sur deux étages. Il menace ruine, du fait de l’humidité qui a rongé ses murs et des lézardes qui y sont apparues, au point que, depuis l’année scolaire 2002-2003, les élèves s’y trouvent « sous leur propre responsabilité », après une fermeture d’un mois consécutive à l’effondrement d’une partie du plafond de la salle de direction.
Dans cette école sans électricité ni eau, sinon celle du ruissellement de la pluie, sans chauffage, sans cour et sans toilettes, quelque 60 élèves sont instruits par sept instituteurs, qui regroupent les élèves de deux classes successives en raison de l’exiguïté des locaux.
Dans cette école où la rentrée est imminente, les enfants du petit et du grand jardin sont en effet regroupés dans l’une des quatre salles disponibles, et ainsi de suite jusqu’à la huitième. Les deux jardins, situés au rez-de-chaussée, abritent le coin cuisine de l’école, avec une bouteille de gaz bien en évidence et un réchaud sur lequel, durant la récré, les professeurs font le café. Les plus grands ont été affectés à l’étage supérieur, auquel on accède par un escalier sans garde-fou aux parpaings nus.
Pourtant, quand elle avait pris le risque de garder l’école ouverte, la population espérait qu’un nouvel établissement verrait bientôt le jour. Elle avait en effet cru faire son devoir en mettant, à la disposition du ministère de l’Éducation nationale, une parcelle de terrain de quelque 20 000 mètres carrés dont 4 000 ont effectivement été enregistrés au compte de l’Éducation nationale en date du 21 mai 2002, sous le numéro 6256/11/2002.
Incapables d’envoyer leurs enfants dans des écoles distantes de leurs domiciles, les habitants de Tell Biba ont aujourd’hui scolarisé leur progéniture « à leurs risques et périls ». Mais la question de la responsabilité des autorités publiques en est-elle réglée pour autant en cas de drame ?
Les élèves de l’école primaire de Tell Biba risquent de voir le plafond s’effondrer sur leurs têtes. Située dans la plaine du Akkar, l’école est l’image vivante de ce qu’est aujourd’hui l’Éducation nationale en zone rurale, rapporte notre correspondant sur place, Michel Hallak. L’établissement, si l’on ose dire, comprend cinq salles, réparties sur deux...