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Projet de budget - Un fait accompli politique, estime le RDCL Le Front national pour le salut déplore la contradiction avec les engagements de Paris II

Le projet de budget 2004 annoncé la semaine dernière par le ministre des Finances, Fouad Siniora, continue de susciter des réactions négatives au sein de l’opposition, et même parfois au sein du bloc loyaliste.
Ainsi, le ministre des Travaux publics et du Transport, Négib Mikati, a souligné qu’« il existe beaucoup de sujets qui ne sont pas discutés en Conseil des ministres sous prétexte qu’il s’agit de dossiers controversés ».
Estimant que le projet de budget est « le meilleur possible dans les circonstances actuelles », il a toutefois ajouté que la conférence de presse de M. Siniora « donne l’impression que le ministre des Finances se lave les mains du budget ».
Réunis hier au domicile du député Boutros Harb, les membres du Front national pour le salut (FNS) ont déploré que le projet de budget pour 2004 soit en contradiction totale avec les engagements pris lors de la tenue de Paris II, « surtout au niveau de l’incapacité de réduire le déficit et les dépenses publiques ».
« Le projet de loi du budget 2004 équivaut à un constat d’échec de la part du gouvernement qui tente de faire croire à l’opinion publique qu’il existe une politique financière et économique capable de redresser la situation », ont ajouté les membres du FNS dans un communiqué publié à l’issue de la réunion.
Pire encore, estime le communiqué, « au moment où le chef de l’État brandit les slogans de la réforme et de la lutte contre la corruption, le ministre des Finances annonce, dans une conférence de presse, que le projet de budget ne comporte aucune réforme, ce qui révèle au grand jour l’existence de tiraillements profonds entre les gens du pouvoir ».
Pour le FNS, « ce budget vient confirmer la faillite politique des gens du pouvoir qui sont incapables d’assumer leurs responsabilités et expose tous les secteurs de l’État à l’effondrement ».
La réunion du FNS a regroupé, outre le député Boutros Harb, l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini et les anciens chefs de gouvernement, Sélim Hoss et Omar Karamé, ainsi que l’ancien ministre Albert Mansour. La députée Nayla Moawad, actuellement en voyage, n’a pas participé à la réunion.

RDCL et CGTL
Par ailleurs, dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de son comité administratif, le Rassemblement de dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) a « regretté » que « l’atmosphère politique qui prévaut » se soit négativement répercutée sur le projet de budget en faisant « un budget du fait accompli politique, vidé de tout projet de développement ou de croissance économique ».
« Le choc positif engendré par Paris II n’a été suivi d’aucune mesure pratique au niveau de la réduction de la dette publique ou de la réforme administrative, ou même du processus de privatisation », a constaté le RDCL.
Le communiqué conclut en « appelant les gens du pouvoir à faire montre de solidarité autour d’une stratégie de travail commune et d’un budget à la hauteur des défis auxquels la patrie se trouve confrontée ».
Enfin, le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a exprimé son « refus » du projet de budget 2004 qui, selon lui, « comporte de graves dangers qu’il est impossible de passer sous silence, surtout au niveau des alinéas relatifs à la Caisse nationale de Sécurité sociale et de la tendance à faire assumer aux pauvres l’échec du gouvernement actuel et de ceux qui l’ont précédé ».
Le chef de la centrale ouvrière a conclu en annonçant pour bientôt de « nombreuses remarques sur les dépenses, les rentrées et le déficit » prévus dans le projet de budget.
Le projet de budget 2004 annoncé la semaine dernière par le ministre des Finances, Fouad Siniora, continue de susciter des réactions négatives au sein de l’opposition, et même parfois au sein du bloc loyaliste.Ainsi, le ministre des Travaux publics et du Transport, Négib Mikati, a souligné qu’« il existe beaucoup de sujets qui ne sont pas discutés en Conseil des ministres...