« Je suis venu exprimer les inquiétudes de mon Administration à la suite des poursuites judiciaires engagées contre le général Michel Aoun, qui vont à l’encontre du respect de la liberté d’opinion et du pluralisme politique garantis par la Constitution libanaise. Cela nous incite à nous demander quel est l’avenir de la liberté d’expression et quelle est la capacité du Liban à regrouper des avis divergents », a déclaré M. Battle à la presse à l’issue d’un entretien avec le directeur général du palais Bustros, Mohammed Issa.
« Le gouvernement libanais a intérêt à accepter les points de vue divergents et à faire respecter la liberté d’opinion », a-t-il ajouté, en indiquant que les États-Unis font « grand cas des questions qui concernent le droit des différentes parties d’exprimer leurs opinions politiques ».
Interrogé sur la position de l’Administration US concernant le discours prononcé par le général Aoun devant le Congrès américain, le diplomate a répondu : « La question qui se pose est celle de la liberté d’expression. En pratique, cela suppose que l’on doive parfois accepter ce qui se dit, même si on n’est pas d’accord avec la position exprimée. Je comprends les réactions diverses et contradictoires au Liban concernant le contenu du discours de Aoun. Comme vous le savez, le vice-secrétaire d’État John Bolton a témoigné devant la commission chargée du Syria Accountability Act. Sa position correspond à la position de l’Administration US concernant l’inquiétude vis-à-vis de la Syrie. Nous poursuivons un dialogue ferme avec le gouvernement syrien sur plusieurs questions. »
Et de revenir à la charge : « Ce qui est inquiétant, c’est que les mesures prises à l’encontre de Aoun nous amènent à nous poser des questions sur l’avenir de la liberté d’expression. »
M. Battle a par ailleurs nié avoir remis à M. Issa toute note écrite concernant l’affaire Aoun.
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