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Situation politique - Solution partielle syrienne au problème des carrières Un Conseil des ministres, mais pas de réunion de la Chambre cette semaine

Carrières et, comme depuis quelques jours, électricité seront au sommaire de la semaine politique qui s’ouvre aujourd’hui. Ces questions pourraient même figurer, si le temps le permet, à l’ordre du jour du Conseil des ministres, jeudi.

Par contre, aucune séance parlementaire de questions-réponses analogue à celle qui s’est tenue la semaine dernière n’est prévue demain mardi, comme il en avait été fortement question. Et pour cause : on a jugé sévèrement, dans certains milieux extra-parlementaires proches de Damas, la performance du Parlement, la semaine dernière, et les véritables camouflets infligés par plusieurs députés au gouvernement. Et alors que certains parlementaires se félicitaient du regain de pugnacité de la Chambre, qui semblait commencer à répondre de sa vocation de contrôle de l’Exécutif, l’on ne tenait pas du tout, dans les milieux cités, à ce que la séance se répète.
Parmi les parlementaires, un certain flottement était noté au sujet de cette séance. Mais dans les milieux bien informés, on assurait qu’aucune convocation n’ayant émané du bureau du Parlement, la question ne se posait pas.

Pas de révision
À l’ordre du jour du Conseil des ministres, jeudi, figure la question des carrières d’extraction de pierre et de sable, que le gouvernement a décidé de fermer dans l’ensemble du Mont-Liban, compte tenu des dégradations à l’environnement qu’elles provoquent et en l’absence d’une possibilité raisonnable de contrôle.
Le gouvernement, souligne-t-on dans les cercles loyalistes, ne se pliera pas à la volonté de la majorité parlementaire, qui a recommandé un réexamen de la question, à la lumière des besoins économiques et d’une décision de justice en faveur de la réouverture de l’une d’elles. Il campera donc sur ses positions.
Il le fera d’autant plus aisément qu’un début de solution a commencé à se dessiner à la crise sociale provoquée par la décision de fermeture, qui a notamment mis en péril 7 000 emplois dans le secteur des transports routiers.
À la demande du Liban, la Syrie a en effet autorisé les propriétaires de poids lourds, dont les véhicules sont équipés de bennes, de pénétrer en Syrie pour en ramener les agrégats nécessaires aux besoins du bâtiment et des travaux publics. Toutefois, les camions libanais devront se partager la tâche, à égalité, avec les camions syriens.
La semaine qui s’ouvre devrait également voir un début d’exécution de la décision 54 prise par le Conseil des ministres, le 17 juin dernier, concernant les fausses nouvelles que pourraient colporter aussi bien certains médias audiovisuels que la presse écrite, notamment les nouvelles infondées portant atteinte à la dignité des hauts dignitaires de l’État ou aux chefs d’État frères et amis.
Ces nouvelles, a-t-on précisé en haut lieu, portent sur les atteintes à la loi sur les imprimés et à la loi sur le matériel diffusé par la radio ou la télévision 382/94, ou encore la loi sur la diffusion des émissions par satellite ( loi 531).
Le Conseil des ministres avait, en date du 17 juin, demandé au ministère de l’Information de faire le nécessaire pour traduire les contrevenants devant le parquet général.
En raison de l’absence du ministre de l’Information, Michel Samaha, le président Lahoud avait chargé, lors de la dernière séance du Conseil des ministres, M. Bahige Tabbarah (Justice) de l’affaire. Le chef de l’État avait déclaré certes qu’il serait fidèle au serment qu’il avait pris, au début de son mandat, de ne traduire aucun journaliste qui s’en prendrait à lui personnellement, mais que cette règle ne s’appliquait pas aux articles ou émissions qui porteraient atteinte à des chefs d’État étrangers ou qui nuiraient aux relations du Liban avec un pays frère ou ami.
Enfin, l’affaire al-Madina et la décision de majorer les frais mensuels d’abonnement à un compteur ainsi que les résultats des entretiens du Premier ministre à Paris occuperont aussi le devant de la scène politique.
Carrières et, comme depuis quelques jours, électricité seront au sommaire de la semaine politique qui s’ouvre aujourd’hui. Ces questions pourraient même figurer, si le temps le permet, à l’ordre du jour du Conseil des ministres, jeudi. Par contre, aucune séance parlementaire de questions-réponses analogue à celle qui s’est tenue la semaine dernière n’est prévue...