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Presse Deux journalistes traduits en justice pour diffamation et atteinte à la personne du chef de l’État

Le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, Joseph Maamari, a engagé des poursuites à l’encontre du directeur responsable du quotidien al-Liwaa’, Noureddine Hosri, et de l’éditorialiste, Amer Machmouchi, pour diffamation et atteinte à la personne du chef de l’État, conformément aux dispositions des articles 23 et 26 référés aux articles 384, 386 et 388 du code pénal, qui prévoient une peine de deux mois à deux ans de prison assortie d’une amende de 50 à 100 millions de livres libanaises.
Les deux journalistes ont été déférés devant la cour d’appel siégeant en matière d’imprimés.
L’article incriminé, signé Amer Machmouchi, a paru dans l’édition du 17 juillet d’al-Liwaa’.
Citant des sources ministérielles dans l’affaire des carrières, le journaliste avait accusé « l’un des membres du gouvernement, proche du président de la République, d’être à l’origine de la décision du cabinet d’adopter le plan directeur, appuyé par le président lui-même et par d’autres ministres de son bord ».
Citant toujours les mêmes sources, l’auteur de l’éditorial avait estimé que le plan directeur était « inapplicable pour les raisons invoquées par les députés, notamment l’impossibilité de transporter le gravier en hiver à cause de l’enneigement de la route de Dahr el-Baïdar ».
M. Machmouchi, selon qui l’importation du gravier rapporterait « entre vingt et trente millions de dollars » à ses bénéficiaires, avait ajouté que « les accusations se portent également sur le chef d’un puissant bloc parlementaire, associé du ministre proche du président ».
Les poursuites engagées contre les deux journalistes étaient à l’ordre du jour d’une réunion entre les présidents des Ordres de la presse et des journalistes, MM. Mohammed Baalbacki et Melhem Karam, respectivement.
« La présidence de la République est au-dessus de tout soupçon et ne saurait aucunement être accusée, surtout que l’ensemble de la direction et de la rédaction du journal ne porte au président Lahoud que des sentiments de respect et de considération », ont-ils déclaré, estimant que « le président de la République est le défenseur et le symbole des libertés ».
Par ailleurs, la Ligue des anciens de la faculté d’information à l’Université libanaise a fait paraître un communiqué appuyant la prise de position de MM. Baalbacki et Karam.
« Nous connaissons l’éthique dont a fait preuve notre président, le Dr Amer Machmouchi, tout au long de sa carrière dans la presse, comme nous connaissons son intégrité qui a toujours rejeté la diffamation », a ajouté le communiqué.
Le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, Joseph Maamari, a engagé des poursuites à l’encontre du directeur responsable du quotidien al-Liwaa’, Noureddine Hosri, et de l’éditorialiste, Amer Machmouchi, pour diffamation et atteinte à la personne du chef de l’État, conformément aux dispositions des articles 23 et 26 référés aux articles 384, 386 et 388...