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LIBAN-ISRAËL - Nasrallah accusé d’être « encore plus impliqué dans le terrorisme » Tel-Aviv se dit toujours prêt à un échange de prisonniers avec le Hezbollah

Un ministre israélien a affirmé hier qu’Israël était toujours prêt à un échange de prisonniers avec le Hezbollah, tout en accusant le mouvement chiite de s’impliquer « encore davantage dans le terrorisme ».
« Nous étions prêts à un échange de prisonniers et de disparus et nous le sommes toujours », a déclaré à la radio militaire le ministre Gidéon Ezra, chargé par le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, des relations avec le Parlement.
Cité par l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem, M. Gidéon a rejeté sur le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, la responsabilité de l’échec jusqu’à présent des tentatives menées pour aboutir à un échange de prisonniers.
Le ministre a accusé cheikh Nasrallah « d’être encore plus impliqué que dans le passé dans le terrorisme », en réaction aux menaces du dirigeant du Hezbollah de capturer de nouveaux militaires israéliens si l’État hébreu ne libérait pas rapidement les Libanais qu’il détient.
Dimanche, cheikh Nasrallah avait indiqué qu’il donne une dernière chance aux négociations pour un échange de prisonniers entre sa formation et l’État hébreu, affirmant : « Si celle-ci n’est pas saisie, nous considérerons que le nombre de prisonniers israéliens que nous détenons n’est pas suffisant et nous œuvrerons à en augmenter le nombre. »
Le secrétaire général du Hezbollah s’exprimait à Jibchit, au Liban-Sud, lors d’un meeting oratoire organisé à l’occasion du 14e anniversaire de l’enlèvement, par un commando israélien, d’un cadre de cette formation, cheikh Abdel-Karim Obeid.
M. Gidéon a en outre estimé que les menaces formulées traduisaient « la frustration de cheikh Nasrallah qui se posait en sauveur des Palestiniens et qui constate qu’Israël va libérer des prisonniers palestiniens sans son intervention ».
Dimanche, le chef d’état-major israélien, le général Moshe Yaalon, avait qualifié les menaces du Hezbollah, rappelle-t-on, de « manipulation de quelqu’un qui se sert d’une question humanitaire pour exercer un chantage ». Selon le général Yaalon, ces menaces « traduisent les pressions auxquelles le Hezbollah est soumis du fait des critiques à son encontre pour n’avoir pas réussi ou pas voulu ramener au Liban les Libanais détenus chez nous depuis 14 ans ».
Concernant le doute que cheikh Nasrallah a évoqué quant au sort du colonel de réserve israélien Elhanan Tenenbaum, détenu depuis plusieurs mois par le Hezbollah, le général Yaalon a déclaré : « Il nous a été transmis de manière claire qu’Elhanan Tenenbaum est vivant de sorte que le Hezbollah est responsable de sa vie. »
Cette formation détient depuis octobre 2000 quatre Israéliens, trois militaires capturés dans le secteur des fermes de Chebaa, présumés morts, et M. Tenenbaum, présenté par Israël comme un homme d’affaires et par le Hezbollah comme un agent des renseignements israéliens.
Israël détient, de son côté, une vingtaine de Libanais, dont Abdel-Karim Obeid et un autre cadre du Hezbollah, Moustapha Dirani, enlevé en 1994 lors d’une opération israélienne de commando au Liban.
Un ministre israélien a affirmé hier qu’Israël était toujours prêt à un échange de prisonniers avec le Hezbollah, tout en accusant le mouvement chiite de s’impliquer « encore davantage dans le terrorisme ».« Nous étions prêts à un échange de prisonniers et de disparus et nous le sommes toujours », a déclaré à la radio militaire le ministre Gidéon Ezra, chargé...