Selon les explications du chef du gouvernement à la presse, la conversation a principalement porté sur les relations bilatérales et le dossier régional.
Prié de dire quel autre choix se présente au Liban s’il ne veut pas adhérer à la « feuille de route », M. Hariri a répondu : « La presse a traité cette affaire d’une manière quelque peu confuse. La “feuille de route” concerne strictement les Palestiniens. Pour le Liban et la Syrie, la situation est différente. Aussi, ne peuvent-ils pas adhérer au programme prévu pour les Palestiniens. Ils doivent avoir le leur. » À la question de savoir s’il était porteur d’idées précises sur ce plan, le chef du gouvernement a estimé qu’il faudrait prévoir une sorte de « feuille de route » différente pour le Liban et la Syrie, mais qui « avancerait de manière concomitante avec le plan de paix israélo-palestinien ». Aucun calendrier-programme n’a été proposé à cette fin, a ajouté M. Hariri, soulignant que « si la volonté d’instaurer une paix dans la région est réelle, il faut alors œuvrer pour que cette paix soit générale et globale, sinon elle n’aura pas lieu ».
Il a ensuite indiqué, en réponse à une autre question, qu’il a abordé « rapidement » avec son hôte le dossier du Hezbollah, sans donner davantage de précisions. « La discussion, a-t-il poursuivi, a porté de manière générale sur la paix au Moyen-Orient, sur la nécessité qu’une impulsion nouvelle soit donnée aux trois volets des négociations (avec Israël) et qu’il y ait une coopération de tous à cette fin, à travers le quartette. » « La paix en tant que telle est très difficile et le processus engagé pour l’établir l’est autant. En l’absence d’une participation de tous, ils le seront encore davantage », a encore dit le chef du gouvernement.
Toujours selon les explications de M. Hariri à la presse, la situation en Irak a été également passée en revue au 10 Downing Street. « Les Britanniques sont conscients des difficultés qui se présentent, a-t-il dit, mais ils croient que les choses peuvent avancer à l’avenir. » Le chef du gouvernement devait regagner Beyrouth en fin d’après-midi.
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