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Beyrouth-Ottawa Un ressortissant canadien jugé pour collaboration avec Israël

L’affaire remonte à une vingtaine de jours, mais c’est hier qu’elle a été divulguée à la presse. Un ressortissant canadien, le pasteur protestant Bruce Balfour, a été arrêté à l’AIB, sur base d’un mandat d’arrêt par défaut lancé contre lui par le juge d’instruction militaire le 15 avril dernier. M. Balfour qui avait déjà séjourné au Liban était accusé de « collaboration avec l’ennemi israélien », crime puni d’au moins trois ans de prison au Liban. Dès son retour à Beyrouth, il a donc été intercepté par la Sûreté générale au moment où il a présenté son passeport. Il a ensuite été immédiatement envoyé à la prison centrale de Roumié, en attendant l’ouverture de son procès devant le tribunal militaire permanent le 11 août. La justice militaire étant expéditive, le jugement pourrait être émis le même jour. En attendant, le cas de M. Balfour suscite l’inquiétude et les protestations de l’ambassade du Canada au Liban. Selon le consulat canadien, l’ambassade n’aurait été avertie de l’arrestation de M. Balfour que plusieurs jours après qu’elle eut eu lieu, alors que les conventions de Genève accordent un délai maximal de 48 heures pour informer les autorités d’un pays de l’arrestation de l’un de ses ressortissants dans un pays étranger.
Un diplomate de l’ambassade a en tout cas été autorisé à rencontrer le prévenu dans sa prison et à lui apporter des vêtements, de la nourriture et de l’argent. M. Balfour, âgé de 52 ans et originaire de l’Alberta, aurait déclaré au diplomate de son pays qu’il a été arrêté parce qu’il s’était rendu dans un pays voisin du Liban (Israël). Mais selon l’acte d’accusation établi par le juge d’instruction militaire, les faits reprochés à M. Balfour dépasseraient la simple visite en Israël. Car, dans ce cas, les autorités libanaises se seraient contentées de l’expulser. Mais il aurait fait plus que cela, transmettant aux Israéliens des informations jugées dangereuses pour le Liban. Pour connaître le fin mot de l’histoire, il faudra attendre le 11 août, lors du procès public du ressortissant canadien. Réagissant à la nouvelle, le gouvernement canadien a estimé qu’il n’y a « pas de raison de dramatiser » l’affaire, en attendant de comprendre la nature exacte des accusations portées contre Bruce Balfour et les peines encourues. « Nous attendons des compléments d’information sur la nature des accusations, pourquoi a-t-il été déféré devant un juge militaire, et de quoi en retourne-t-il ? » a déclaré un porte-parole du ministère canadien des AE, Reynald Doiron.
L’affaire remonte à une vingtaine de jours, mais c’est hier qu’elle a été divulguée à la presse. Un ressortissant canadien, le pasteur protestant Bruce Balfour, a été arrêté à l’AIB, sur base d’un mandat d’arrêt par défaut lancé contre lui par le juge d’instruction militaire le 15 avril dernier. M. Balfour qui avait déjà séjourné au Liban était accusé...