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Banques - Rebondissement spectaculaire dans l’affaire al-Madina Le PDG Adnane Abou Ayache porte plainte contre sa directrice, Rana Koleilat

Rebondissement spectaculaire, hier, dans l’affaire de la banque al-Madina : les alliés d’antan sont devenus les ennemis d’aujourd’hui et se lancent désormais de graves accusations via les tribunaux. L’avocat (et député) Antoine Ghanem, défenseur du PDG de la banque, M. Adnane Abou Ayache, a déposé hier une plainte pénale contre Rana Koleilat, son frère Taha et Bassel Abdel Rahim Koleilat, pour fraude, détournement de fonds, escroquerie et vol criminel. Cette plainte est la première preuve tangible de l’échec de toutes les tentatives de remboursement à l’amiable, mais cette fois, le PDG, lui-même mis en cause par ses riches clients, dont le Saoudien Nasser Rachid (ancien mari de Mouna Ayoub), fait désormais cause commune avec eux et porte plainte rejetant toute la responsabilité sur sa directrice Rana Koleilat, son frère Taha et leurs éventuels partenaires. Dans la plainte présentée devant le tribunal pénal, Me Ghanem revient aux circonstances de la fondation de cette banque au début des années 80, en pleine tourmente.
Les banques étrangères fuyaient alors le pays, mais certaines personnes voulaient encore croire dans le Liban et surtout aider les nombreux Libanais qui travaillaient dans le Golfe, et en particulier en Arabie saoudite. Finalement, la banque a réellement démarré au printemps 1983. Le fondateur initial, M. Omar Meassayké, ayant vendu ses parts, le principal actionnaire est devenu M. Adnane Abou Ayache et, en raison de ses nombreuses activités à l’étranger, il a dû confier les responsabilités au sein de la banque à une employée qu’il croyait modèle, parce qu’elle avait réussi à gagner sa confiance, Mme Rana Koleilat.
Au début des années 90, M. Abou Ayache avait dans la banque un milliard et deux cents millions de dollars américains, qui se sont évaporés en un clin d’œil. Le PDG n’en a rien dit, cherchant à rester solidaire de son équipe et dans l’espoir de parvenir à un règlement à l’amiable qui préserve les droits des clients. Mais face à l’ampleur des infractions dévoilées par la commission de contrôle des banques, il a décidé de réagir. Il se demande notamment comment Mme Koleilat et ses frères ont réussi à acheter et à placer en leur nom des hôtels, des restaurants, des yachts et des terrains.
Dans sa plainte, l’avocat démonte le système établi par Mme Koleilat et ses complices au sein de la banque et à l’extérieur, qui leur permettait d’émettre des ordres de paiement tirés sur un compte occulte dans une banque allemande. C’est d’ailleurs sur base de ces éléments (en bien plus détaillés) que la commission de contrôle des banques a décidé de nommer un administrateur provisoire chargé de mettre de l’ordre dans les affaires compliquées de cette banque. Pour toutes ces raisons, souligne la plainte présentée devant le tribunal pénal, M. Adnane Abou Ayache s’est vu contraint de porter plainte contre Mme Koleilat et ses frères ainsi que contre toute personne dont l’enquête dévoilera l’implication, pour fraude, détournement de fonds et escroquerie. M. Adnane Abou Ayache réclame la restitution de ses propres dépôts, à savoir un milliard deux cents millions de dollars ou leur équivalent en livres libanaises.
Rebondissement spectaculaire, hier, dans l’affaire de la banque al-Madina : les alliés d’antan sont devenus les ennemis d’aujourd’hui et se lancent désormais de graves accusations via les tribunaux. L’avocat (et député) Antoine Ghanem, défenseur du PDG de la banque, M. Adnane Abou Ayache, a déposé hier une plainte pénale contre Rana Koleilat, son frère Taha et Bassel...