Selon lui, « trois éléments renforcent cette possibilité : un climat intérieur islamo-chrétien favorable à un nouveau mandat, une situation régionale inquiétante face à laquelle le chef de l’État a réagi avec habileté et dont la détérioration continue commande le maintien du général Lahoud au pouvoir, enfin la volonté de préserver une réalisation présidentielle, à savoir la stabilité, qui reste une priorité aussi bien au Liban que dans la région ».
M. Pakradouni a cependant estimé que le chef de l’État n’œuvre pas pour une reconduction de son mandat. « Il a accepté d’être nommé à la tête de l’armée puis de l’État quand ces deux propositions lui ont été faites. Si on lui demande d’assumer un nouveau mandat présidentiel sur base d’un consensus national, il ne refusera sûrement pas. Son souci principal reste cependant la réforme », a-t-il déclaré.
Réaffirmant qu’il n’existe aucun lien entre une éventuelle reconduction du mandat présidentiel et le lancement du projet de réforme administrative, M. Pakradouni a fait remarquer que la décision du chef de l’État de combattre la corruption a été prise à cause de la dégradation économique et sociale. Selon M. Pakradouni, « l’absence de réforme menace l’ensemble du système libanais ». « Le président de la République entreprend ainsi une action préventive pour protéger la fin de son mandat et ses réalisations. Si la situation demeure inchangée jusqu’à l’automne de l’année 2004, les derniers mois de son mandat seront difficiles dans la mesure où le chaos pourrait prévaloir et où la stabilité serait menacée à cause de crises économiques, sociales et financières. »
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