Mgr Laham s’est notamment arrêté à Machghara, sur l’histoire et les qualités de laquelle il s’est longuement étendu, avant de rendre un hommage appuyé à Mgr Ghazal et à l’ensemble des évêques de la communauté, ainsi qu’à leurs actions en faveur de la coexistence et de l’ouverture sur l’autre, « sur tous les autres ». À l’image de l’Église grecque-catholique, « une Église sans frontières ».
Mais c’est son plaidoyer en faveur de l’arrêt de l’exode rural qui aura particulièrement retenu l’attention des fidèles. « Je dis non à l’émigration interne – des campagnes aux villes – et non à l’émigration vers l’étranger. Et je voudrais que nos concitoyens comprennent l’importance du vivre-ensemble, du rester-ensemble et du construire-ensemble. Je voudrais qu’ils comprennent la nécessité de participer, ensemble, au redressement et à la prospérité de leur patrie, qu’ils travaillent ensemble pour que l’État se solidarise afin d’aider chaque citoyen et pour développer les capacités de ce pays », s’est-il enflammé.
Mgr Laham a ensuite reconnu que l’État « n’a pas su trouver les solutions » qui auraient empêché Machghara de se vider de ses habitants. « Nous voulons Machghara à l’image du Liban, civilisé, métissé ; un village où personne n’est exclu », a-t-il dit, exhortant l’État et les responsables à tout faire pour « libérer les maisons toujours squattées, à les restaurer et à payer à leurs propriétaires les indemnités adéquates ».
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