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Sécurité - Quelque 75 policiers de l’unité antiterroriste participent à la manœuvre Simulation d’une libération d’otages à l’AIB (photo)

Une unité antiterroriste libanaise a simulé pour la première fois hier, à l’aéroport de Beyrouth, le sauvetage de 144 passagers d’un avion de la compagnie nationale, Middle East Airlines (MEA), dont quatre pirates de l’air auraient pris le contrôle.
Quelque 75 policiers de l’unité spéciale antiterroriste de la brigade d’intervention rapide ont investi l’appareil de la MEA et neutralisé les quatre terroristes qui venaient de tuer un passager et de jeter son corps sur le tarmac.
Cet exercice, le premier du genre au Liban, s’est déroulé en présence du chef de l’État, le général Émile Lahoud, du ministre de l’Intérieur, Élias Murr, et de hauts responsables de la sécurité.
Une « cellule de crise », comprenant notamment des officiers de la Sûreté, de la gendarmerie et de l’armée, avait parlementé auparavant avec les pirates de l’air qui réclamaient la libération d’un de leurs chefs emprisonné par les autorités libanaises et une rançon de dix millions de dollars.
Voici quelques extraits du scénario des négociations effectuées entre l’officier en charge et l’un des pirates :
– Le pirate : Remplissez immédiatement les réservoirs de l’avion. Envoyez de la nourriture et de l’eau, dix millions de dollars, et libérez le chef de notre groupe. Vous avez une heure pour ça.
– L’officier : Du calme. Ne t’excite pas. Nous sommes là pour t’aider, et nous compatissons avec toi.
– Le pirate : Vous n’êtes pas sérieux. J’ai dit une heure, et c’est tout. Ne perdez pas de temps. Vous avez passé toute la nuit à mentir, vous ne semblez pas conscients du danger.
– L’officier : Patience. Tu vas bientôt avoir la nourriture, les boissons et l’essence.
– Le pirate : J’ai dit l’eau, l’essence, le prisonnier et l’argent. Je vais encore patienter dix minutes, après quoi, je tue le premier otage.
– L’officier : C’est trop peu dix minutes, il nous faut plus de temps.
– Le pirate : C’est fini. Nous n’avez l’air de comprendre que le langage de la force.
(On entend à ce moment un coup de feu, et le corps de l’un des passagers est jeté sur le tarmac par la porte de devant...)
Les négociations ayant échoué, le ministre de l’Intérieur a donné le signal d’intervention aux forces spéciales, qui ont pris d’assaut l’avion censé assurer la liaison Rome-Beyrouth.
Tous les autres passagers ont pu être libérés, les forces d’intervention sont parvenues à capturer deux des pirates et ont tué les deux autres, sans déplorer aucune perte dans leurs rangs.
Des équipes de secours de la Croix-Rouge libanaise, de la Défense civile et des sapeurs-pompiers sont intervenues par la suite pour secourir les passagers éventuellement blessés et éteindre un incendie hypothétique.
Au terme de la manœuvre, le président Lahoud a tenu à féliciter les officiers et les membres de la force d’intervention. Il a affirmé que « la compétence dont cette force a fait preuve renforce la confiance des Libanais dans leur patrie ». Selon lui, la crédibilité du Liban en sort également renforcée aux yeux de la communauté internationale en matière de sécurité, à la suite de cet exercice.
De son côté, M. Murr a déclaré à la presse que « cette unité avait été mise sur pied bien avant les attentats de septembre 2001 aux États-Unis ».
« Le Liban lutte et continuera à lutter contre le terrorisme dans toutes ses formes, et la simulation d’aujourd’hui entre dans ce cadre », a-t-il dit.
Une unité antiterroriste libanaise a simulé pour la première fois hier, à l’aéroport de Beyrouth, le sauvetage de 144 passagers d’un avion de la compagnie nationale, Middle East Airlines (MEA), dont quatre pirates de l’air auraient pris le contrôle.Quelque 75 policiers de l’unité spéciale antiterroriste de la brigade d’intervention rapide ont investi l’appareil de...