Rechercher
Rechercher

Actualités

Justice - Le pasteur canadien est accusé d’espionnage au profit d’Israël L’avocat de Bruce Balfour confiant dans l’innocence de son client

L’avocat libanais du pasteur canadien Bruce Balfour, jugé au Liban pour espionnage au profit d’Israël, a affirmé hier croire dans l’innocence de son client en dépit du report du verdict au 27 août.
« Je reste convaincu que M. Balfour sera innocenté car il n’existe pas de preuves qui condamnent mon client, a indiqué à l’AFP Me Ibrahim Hariri. Ce n’est pas un procès judiciaire mais un procès d’intention bâti sur les appréhensions d’une personne », a-t-il ajouté.
La séance du tribunal militaire s’était terminée mercredi par un report du verdict, car le ministère public veut entendre un nouveau témoin.
Me Hariri, qui s’attendait à la disculpation de son client mercredi, faisait allusion aux doutes émis par un fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, Fady Husseini, qui a trouvé M. Balfour « suspect ».
Au cours de l’audience, Me Hariri a voulu savoir de M. Husseini si son client a évoqué d’une manière ou d’une autre Israël devant lui.
« En toute franchise, non. Mais je ne me sentais pas à l’aise avec lui. Une fois, il m’a dit qu’il voulait reboiser car en 2010, une guerre éclatera et Israël la remportera », a répondu M. Husseini.
M. Balfour a nié avoir abordé la question de la guerre « car seul Dieu connaît d’avance les événements et il ne nous a rien dit ».
M. Husseini avait refusé par la suite de poursuivre sa mission avec M. Balfour et en a averti ses supérieurs hiérarchiques.
Les soupçons de M. Husseini ont conduit au lancement d’un mandat d’arrêt contre M. Balfour.
À la question de savoir si M. Balfour avait tenté de le convertir au christianisme, M. Husseini a apporté une réponse évasive.
« Lors d’une conversation en voiture, il a abordé la question de la religion musulmane mais je n’ai pas bronché », s’était-il contenté de répondre.
« Moi je n’essaye de convaincre personne mais j’ai fait connaître à Fady Husseini le Livre saint », a rétorqué M. Balfour.
Le consul canadien au Liban, Mebs Velgi, avait assisté à l’audience.
Interrogée hier, l’ambassade du Canada s’est refusée à tout commentaire.
M. Balfour, âgé de 52 ans et originaire de l’Alberta, avait été arrêté le 10 juillet à son arrivée au Liban où il avait séjourné l’été 2002.
Il était venu au Liban une première fois, en provenance d’Israël, pendant l’invasion israélienne en 1982 et y avait séjourné plusieurs fois en 1983 et 1984 en tant que membre d’une association caritative Lebanon Aid.
Le second Canadien, Grant Livingstone, âgé de 81 ans, est jugé par contumace. Il a écrit un livre sur son séjour en Israël et est soupçonné d’avoir assisté M. Balfour dans ses activités. Celui-ci affirme ne pas le connaître.
Lors de son dernier passage au Liban en 2002, M. Balfour a voulu monter un projet de reboisement des cèdres du Liban, « qui sont cités 87 fois dans la Bible », a-t-il expliqué lors de l’audience.
Dans ce but, il était entré en contact avec le ministère de l’Agriculture qui l’a dirigé vers son responsable au Liban-sud, Fady Husseini.
Selon l’acte d’accusation, MM. Balfour et Livingstone sont des pasteurs protestants qui, « sous prétexte d’activités humanitaires », ont effectué plusieurs séjours au Liban et sont accusés d’espionnage au profit de l’État hébreu où ils auraient établi leur résidence.
Il avait tenté lors de son séjour au Liban-Sud de recueillir des informations sur les positions de l’armée libanaise et sur celles du Hezbollah, selon l’accusation.
Le crime des deux Canadiens, s’il est établi, est passible de trois à quinze ans de prison.
L’avocat libanais du pasteur canadien Bruce Balfour, jugé au Liban pour espionnage au profit d’Israël, a affirmé hier croire dans l’innocence de son client en dépit du report du verdict au 27 août.« Je reste convaincu que M. Balfour sera innocenté car il n’existe pas de preuves qui condamnent mon client, a indiqué à l’AFP Me Ibrahim Hariri. Ce n’est pas un procès...