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Dossier régional - Mahmoud Abbas visiterait en septembre le Liban et la Syrie Israël rejette la déclaration de Chaath à Beyrouth : « pas question d’un retour global des réfugiés palestiniens »

Israël n’acceptera jamais le retour de réfugiés palestiniens sur son territoire, a déclaré samedi à l’AFP Avi Pazner, porte-parole du gouvernement, rejetant une déclaration officielle palestinienne affirmant que ce droit est garanti par la « feuille de route ».
M. Pazner réagissait à une déclaration faite la veille à Beyrouth par le chef de la diplomatie palestinienne Nabil Chaath, selon laquelle le droit des Palestiniens au retour dans leur foyer est garanti par la « feuille de route », le plan de paix international pour un règlement du conflit israélo-palestinien, parrainé par les États-Unis et mis sur les rails lors du sommet d’Aqaba (Jordanie), du 4 juin.
« C’est une déclaration qui ne peut que nuire, car elle est fausse. La “feuille de route” ne dit absolument rien sur le droit au retour, et cette déclaration nuit à son application », a déclaré M. Pazner.
« Israël n’a nullement l’intention, dans aucune condition et dans aucun cadre, d’accepter le retour de réfugiés dans des villes israéliennes que Nabil Chaath qualifie de villes palestiniennes », a affirmé M. Pazner.
« S’ils le veulent, les (réfugiés) palestiniens pourront retourner dans leur futur État », a-t-il poursuivi.
M. Chaath, évoquant le droit au retour dans leur patrie des réfugiés palestiniens, avait affirmé vendredi lors d’un débat à Beyrouth : « Je veux être clair : ce droit englobe le retour dans l’État palestinien indépendant et dans les villes palestiniennes qui font partie de l’État hébreu. Qu’une personne regagne Haïfa (en Israël) ou Naplouse (en Cisjordanie), le retour à la patrie est certain. »
« Il n’existe aucune condition au retour dans l’État palestinien indépendant. Le droit au retour n’est plus illusoire. Il fait partie intégrante du plan de paix arabe (adopté à l’unanimité lors du sommet arabe de Beyrouth en 2001), qui constitue une base pour la “feuille de route”, le meilleur plan de paix pour les Palestiniens conclu avec Israël depuis la guerre de 1967 », a expliqué M. Chaath.
Mais le lendemain, samedi, à l’occasion de sa visite à Damas, il a tenu à préciser que, conformément à la « feuille de route », « le retour des réfugiés est garanti dans l’État palestinien ». « En revanche, le retour dans les villes et les villages qui se trouvent en Israël devra faire l’objet de négociations », a précisé le responsable palestinien.
Tous les gouvernements israéliens, y compris celui d’Ariel Sharon, considèrent comme tabou la question du droit au retour des réfugiés palestiniens.
Israël, qui compte six millions d’habitants, refuse le droit des Palestiniens au retour, affirmant que cela mettrait en cause le caractère juif de l’État.
« Je ne permettrai à aucun réfugié palestinien de revenir en Israël, jamais », avait affirmé M. Sharon, devant la convention de son parti (Likoud, droite), quatre jours après son retour du sommet d’Aqaba.
« J’ai été clair par le passé et je l’ai répété à Aqaba : la question des réfugiés palestiniens ne peut trouver sa réponse en territoire israélien (...). L’Administration américaine comprend très bien la menace que représente le retour des réfugiés palestiniens pour l’existence de l’État hébreu », avait-il affirmé.

Une troïka avec la Syrie
et le Liban
Par ailleurs, M. Chaath a indiqué samedi à Damas que l’Autorité palestinienne désirait coopérer avec la Syrie et le Liban dans le cadre des efforts de paix entre Arabes et Israéliens.
« J’ai parlé de mon désir d’une troïka – Palestine, Liban et Syrie – entre ceux dont les terres sont sous occupation israélienne et ceux qui devraient coopérer pour la libération de leur terre dans la quête d’une paix juste et durable », a dit le chef de la diplomatie palestinienne. M. Chaath, qui a tenu ces propos après des entretiens avec son homologue syrien, Farouk el-Chareh, a indiqué que la troïka représenterait la « solidarité » des trois pays arabes.
Il a en outre annoncé la visite à Damas, en septembre, du Premier ministre Mahmoud Abbas. Ce dernier devrait se rendre aussi à Beyrouth durant cette même période.
Israël n’acceptera jamais le retour de réfugiés palestiniens sur son territoire, a déclaré samedi à l’AFP Avi Pazner, porte-parole du gouvernement, rejetant une déclaration officielle palestinienne affirmant que ce droit est garanti par la « feuille de route ».M. Pazner réagissait à une déclaration faite la veille à Beyrouth par le chef de la diplomatie palestinienne...