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Souhaid : Qu’est-il advenu de l’interpellation adressée au gouvernement après les événements du 7 août 2001 ?

Le député Farès Souhaid s’est interrogé hier sur le sort de l’interpellation adressée au gouvernement après les événements des 7, 8 et 9 août 2001 par les députés membres du Rassemblement de Kornet Chehwane, estimant que la Chambre n’arrive pas à jouer réellement son rôle de législateur.
S’exprimant à Kartaba, dans le caza de Jbeil, dans le cadre d’un débat sur les libertés publiques organisé par le Courant patriotique libre (CPL-aouniste), M. Souhaid a indiqué que les interpellations sur des questions telles que les carrières ou les déchets ménagers avaient été suivies d’effet, tandis que l’interpellation du 7 août n’est toujours pas programmée à l’agenda de la Chambre. « Cela découle de l’arbitraire du secrétariat général de la Chambre, qui estime que l’évocation d’un tel sujet est actuellement peu adéquate », a poursuivi le député du Kesrouan. M. Souhaid a par ailleurs estimé que « les élections sont nécessaires » et que « la présence d’opposants à la Chambre a beaucoup d’importance ». « Preuve en est, le Courant patriotique libre a participé à la partielle du Metn aux côtés du Rassemblement de Kornet Chehwane et participera à la bataille de Baabda-Aley. La question n’est pas d’intégrer ou non le système, mais de paver la voie à l’accession d’opposants à la Chambre », a-t-il ajouté.
Il a en outre indiqué que « la Constitution comporte plusieurs failles » et qu’« il faut développer les textes à travers une entente nationale globale, sans qu’aucune fraction impose à une autre quelque chose d’inacceptable ». « Mais le fait de délaisser la Constitution à l’heure actuelle nous mènerait droit vers l’inconnu, et peut-être même vers une nouvelle guerre interne », a-t-il ajouté.
De son côté, le professeur de philosophie Adonis Akra, membre du CPL, a estimé que la Constitution garantit les droits de l’homme et les libertés publiques, mais que, dans la pratique, « c’est le pouvoir qui viole les dispositions constitutionnelles ». M. Akra a donné plusieurs exemples de ces violations, évoquant la saisie de son ouvrage Lorsque mon nom est devenu 13, qui raconte les détails de son séjour en prison en août 2001, les arrestations quotidiennes de jeunes militants par les services de renseignements, la fermeture de la MTV et l’annulation du mandat du député Gabriel Murr. « Il y a déjà eu plus de 5 000 arrestations dans les rangs du CPL depuis sa création », a-t-il ajouté.
Enfin, l’évêque maronite de Jbeil, Mgr Béchara Raï, a évoqué la question sous l’angle du droit naturel et de la religion.
Le député Farès Souhaid s’est interrogé hier sur le sort de l’interpellation adressée au gouvernement après les événements des 7, 8 et 9 août 2001 par les députés membres du Rassemblement de Kornet Chehwane, estimant que la Chambre n’arrive pas à jouer réellement son rôle de législateur.S’exprimant à Kartaba, dans le caza de Jbeil, dans le cadre d’un débat...