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Baabda-Aley - Cortbaoui et Aoun se prononceront dans les jours qui viennent Semaine décisive pour les candidatures

La bataille pour le siège maronite de Baabda-Aley demeuré vacant après le décès du député Pierre Hélou devrait gagner en ampleur à partir de la semaine prochaine. Dans ce sens, les développements des prochaines quarante-huit heures seront décisifs, puisque c’est lundi, ou au plus tard mardi, que les forces politiques de l’opposition décideront qui sera l’adversaire de l’ingénieur Henri Hélou et quelle sera l’importance réelle de la bataille. Regroupera-t-elle, comme prévu, une large coalition de forces opposantes ou n’engagera-t-elle que le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) ?
Depuis quelques jours, les contacts vont bon train pour tenter de trouver un candidat de consensus entre le Rassemblement de Kornet Chehwane – dont certains membres sont jusqu’à présent réticents à s’engager dans la bataille – et le courant aouniste – qui est toujours aussi déterminé à livrer bataille. Parmi tous les noms qui ont été cités par la presse, le candidat le plus sérieux, et le plus à même de réaliser le consensus entre aounistes et Kornet Chehwane, serait l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Chakib Cortbaoui, qui n’a toujours pas pris de décision définitive concernant sa candidature.
M. Cortbaoui, qui sera reçu aujourd’hui à Dimane par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, devrait arrêter sa position au début de la semaine prochaine, une fois qu’il aura terminé sa tournée auprès des forces politiques de l’opposition.
Selon certains analystes, les atermoiements de l’opposition à désigner un candidat face à Henri Hélou s’expliqueraient pas les nombreux intérêts qui entrent en jeu à Baabda-Aley, que ce soit du point de vue communautaire – la volonté de ne pas heurter les sensibilités dans une région pluraliste – ou politique – les alliances en vue pour les législatives de 2005. Ainsi, certains membres de l’opposition hésitent à s’engager dans une bataille qui pourrait aviver les tensions communautaires, tandis que d’autres estiment nécessaire d’éviter une confrontation, à un timing impropre, avec le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, principal décideur de la région. Ce qui n’empêcherait pas des médiations d’être entreprises entre l’opposition et M. Joumblatt, pour tenter autant que possible de rapprocher les points de vue. Une rencontre, qui s’inscrit peut-être dans ce cadre, est prévue demain entre le seigneur de Moukhtara et Samir Frangié, membre des Assises de Kornet Chehwane.

Michel Aoun
De son côté, l’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, a indiqué hier qu’« il était toujours à la recherche d’un candidat consensuel de l’opposition », même s’il demeure aussi déterminé à se battre pour le respect des principes élémentaires de la démocratie. « Nous ne recherchons pas la bataille. On a voulu nous imposer une décision toute faite. C’est irrecevable », a indiqué le général Aoun à L’Orient-Le Jour, en réponse à une question sur la pertinence d’une confrontation avec Walid Joumblatt avant l’an 2005.
Le général Aoun a par ailleurs estimé que la bataille, à Baabda-Aley, ne devait pas, en toute logique, mener à des tensions communautaires : « La concorde doit être respectée. Si ce n’est pas le cas, c’est très grave. Cela voudra dire que ceux qui ont prétendu avoir œuvré pour l’unité nationale durant toutes ces années ont menti. » Michel Aoun estime, pour sa part, que la menace de morcellement communautaire est le produit des féodaux de la région qui ont peur du changement.
Dans tous les cas, le CPL révélera le nom du candidat qu’il appuie dans les jours qui viennent, probablement lundi ou mardi, a conclu le général Aoun. Une information confirmée par le responsable de l’information au sein du courant aouniste, Georges Haddad, qui a indiqué hier que plus d’un millier de militants aounistes sont déjà mobilisés pour les besoins de la bataille.
Enfin, si le Hezbollah doit prendre position dans les jours qui viennent, l’ex-député du mouvement Amal, Salah Haraké, a précisé qu’il mettra sa « machine électorale » à la disposition de Henri Hélou.
La bataille pour le siège maronite de Baabda-Aley demeuré vacant après le décès du député Pierre Hélou devrait gagner en ampleur à partir de la semaine prochaine. Dans ce sens, les développements des prochaines quarante-huit heures seront décisifs, puisque c’est lundi, ou au plus tard mardi, que les forces politiques de l’opposition décideront qui sera l’adversaire de...