Baabda Lahoud : La capacité de résistance des Libanais commence à s’émousser

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, est revenu hier à la charge au sujet de la nécessité d’une réforme administrative, qu’il a présentée comme étant un des principaux catalyseurs du redressement économique.
Dans une déclaration faite devant ses visiteurs, le président Lahoud a en outre estimé que « le moment est toujours propice pour une refonte administrative sérieuse », soulignant que « la succession d’événements prouve que la perpétration de la situation actuelle se répercutera (négativement) sur tout le monde, sans exception ».
Selon lui, « les jours à venir montreront à quel point le projet d’initier une réforme est sérieux ». Celui-ci sera appliqué progressivement à tous les secteurs, suivant une échelle des priorités, a encore expliqué le général Lahoud, affirmant que la mise en place de l’institution du médiateur de la République, l’ombudsman, « qui a donné d’excellents résultats dans de nombreux pays, figure parmi les principaux projets de réforme, parce qu’elle est susceptible de rétablir les ponts rompus entre l’État et le citoyen et de freiner la corruption et les infractions au sein de l’administration ».
Pour le président, « il est du devoir de l’État de se tenir aux côtés de la population en ces circonstances économiques difficiles, d’autant que sa capacité de résistance a commencé à baisser ». « Il n’est pas question de revenir en arrière. Nous devons, au contraire, consolider les réalisations enregistrées au cours des quatre dernières années », a-t-il dit.