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FESTIVAL DE BAALBECK - Concert lyrique au temple de Bacchus Douceur et pureté des voix d’enfants du chœur de l’Opéra de Paris (photo)

Concert lyrique, vendredi dernier, au temple de Bacchus à Baalbeck. Le chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris (Maîtrise des Hauts-de-Seine) a offert aux mélomanes, entre deux représentations de Carmen, une soirée placée sous le signe de la musique sacrée.
Dirigés par le chef de chœur, Gaël Darchen, accompagnés d’un quintette de musiciens à cordes et d’un pianiste (sur clavecin) de l’Orchestre symphonique et lyrique français, 25 choristes âgés de 10 à 14 ans ont célébré la Messe brève de Léo Delibes et le Stabat Mater de Pergolèse.
En chemise blanche et pantalon noir, le visage caché derrière leurs partitions, les jeunes chanteurs, formant trois rangs en escaliers derrière les musiciens, semblaient encore plus frêles et timides dans l’enceinte, d’une puissance impressionnante et à l’éclairage couleur feu, de cet ancien temple romain. Un lieu sans doute propice aux rythmes incantatoires plus vigoureux...
Une impression de délicatesse qui se confirme dès les premières notes de la Messe brève pour deux voix d’enfants (un alto et un soprano). Cette œuvre d’une grande finesse est l’une des rares compositions religieuses de Léo Delibes, plus connu pour ses opéras comiques et ses ballets. Le chœur en a magnifiquement exprimé la douceur du Kyrie, l’éclat du Gloria, le recueillement du Credo, la lumière du Sanctus et la beauté unique de l’Agnus. Émotion de l’auditoire.
En deuxième partie : les accords du Stabat Mater somptueusement intimistes s’élèvent sous la voûte céleste de la nuit békaaïote. Portées par une légère brise, les voix fragiles et tendres enrobent d’une grande douceur les lamentations et les invocations de cette pièce légendaire du répertoire musical religieux. Ce « divin poème de douleur », comme l’a qualifié Bellini, à l’écriture vocale particulièrement brillante, construite autour d’un alto et d’un soprano, a des ornementations complexes qui en font une œuvre unique dans le répertoire baroque.
Hymne empreint d’une ferveur solennelle, représentant la compassion de la Vierge aux douleurs de son Fils crucifié, le Stabat Mater, écrit par Pergolèse deux mois avant sa mort, a des accents d’une sublime gravité. Que le jeune chœur et ses solistes ont su parfaitement retranscrire.
Avant de clôturer par un Amen d’une pureté angélique. Longuement applaudi...

Zéna ZALZAL
Concert lyrique, vendredi dernier, au temple de Bacchus à Baalbeck. Le chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris (Maîtrise des Hauts-de-Seine) a offert aux mélomanes, entre deux représentations de Carmen, une soirée placée sous le signe de la musique sacrée. Dirigés par le chef de chœur, Gaël Darchen, accompagnés d’un quintette de musiciens à cordes et d’un...