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Partielle de Baabda-Aley - Amal appuiera Henri Hélou, Sfeir laisse le choix aux électeurs Aoun plaide pour une candidature de l’opposition sans exclure la sienne

Il y aura des élections à Baabda-Aley. L’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, a affirmé hier qu’il était en faveur d’une candidature de l’opposition, mais qu’il n’excluait pas, exceptionnellement, de se porter lui-même candidat au siège maronite de Baabda-Aley demeuré vacant après la disparition du député Pierre Hélou.
Interrogé par L’Orient-Le Jour sur la véracité de l’information concernant son éventuelle candidature parue samedi dans la presse, le général Aoun a répondu : « C’est sérieux. » Toutefois, le général a affirmé être conscient du fait que sa candidature pourrait « créer certains blocages », notamment au niveau de l’opposition. « C’est pourquoi je considère que ma candidature ne doit être qu’exceptionnelle. Je ne suis pas à la recherche d’un siège parlementaire, mais d’un consensus de l’opposition sur un candidat-opposant constant au discours clair », a indiqué le général Aoun. « Il faut un candidat constant au niveau de l’opposition, qui puisse faire face à un candidat constant au niveau du pouvoir », a-t-il poursuivi, sans donner de noms.
Henri Hélou est-il le candidat du pouvoir, et faut-il mener une bataille contre lui comme au Metn, contre Michel Murr ? « Il faut distinguer entre le style loyaliste agressif et répressif et le style loyaliste politique. Pierre Hélou appartenait à la deuxième catégorie. Il a été ministre. » Et de conclure : « Je suis pour la mise en place d’une ligne d’opposition fixe et franche, d’un référendum populaire autour d’une bataille électorale nationale contre le pouvoir. Il ne s’agit pas d’une bataille communautaire, sectaire, mais d’une lutte entre l’opposition et le pouvoir. Ce sont les féodaux politiques qui prétendent le contraire pour transformer la bataille en crise sectaire et empêcher tout changement, mais il faut en finir avec ce cirque. Les citoyens doivent être placés devant leurs responsabilités. »
Il convient de signaler que le courant aouniste a commencé hier à distribuer des tracts dans la région de Baabda-Aley pour inviter les Libanais à se préparer à se rendre aux urnes dans un mois et « à refuser les principes bien peu démocratiques de l’élection d’office et de la succession politique imposés par les féodaux ».

Sfeir et Amal
Par ailleurs, le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est exprimé sur le sujet à Dimane devant une délégation de Baabda-Aley, présidée par l’un des éventuels candidats à la partielle, Imad el-Hage. « Nous sommes toujours au pays de la liberté et chacun a la possibilité de tenter sa chance, s’il le veut. C’est aux électeurs de trancher, en définitive, même si cela n’arrive pas toujours », a indiqué Mgr Sfeir. Présentant les arguments des uns, en faveur de l’élection d’office d’Henri Hélou, et des autres, favorables à une bataille électorale par respect pour la démocratie, Mgr Sfeir a indiqué : « Beaucoup sont venus poser des questions. Il revient aux électeurs de décider. Nous ne voulons faire pression sur personne, ni lier personne à nos positions. » « Cependant, l’expérience récente, et dont les effets ne sont pas terminés, doit nous servir de leçon à tous », a-t-il conclu, en allusion aux retombées de la partielle du Metn.
Pour sa part, le mouvement Amal a appuyé, dans un communiqué publié samedi, la candidature d’Henri Hélou, « pour qu’il poursuive la ligne nationale tracée par son père ». M. Hélou se retrouve donc appuyé par Amal, le Hezbollah, le PSP et le parti de l’émir Talal Arslane.
Quant au Bloc national, il a publié hier un communiqué dans lequel il a indiqué qu’il suivra les développements avant de prendre position, en rejetant « toute atteinte aux principes démocratiques », à travers la non-tenue d’élections, et « toute élection à caractère folklorique qui pourrait mener à des luttes latérales et fausser la représentation ».
Il convient enfin de noter que plusieurs noms de candidats potentiels de l’opposition ont été reproduits dans les médias, notamment celui de l’ancien bâtonnier Chakib Cortbaoui, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane.
Il y aura des élections à Baabda-Aley. L’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, a affirmé hier qu’il était en faveur d’une candidature de l’opposition, mais qu’il n’excluait pas, exceptionnellement, de se porter lui-même candidat au siège maronite de Baabda-Aley demeuré vacant après la disparition du député Pierre Hélou.Interrogé...