Services publics L’EDL dénonce le laxisme de l’appareil judiciaire face aux branchements illicites

Le conseil d’administration de l’Électricité du Liban a transmis à la présidence du Conseil son rapport détaillé sur l’état des lieux du secteur. Le document de seize pages, daté du 9 août, sera au centre de la réunion extraordinaire que le Conseil des ministres tiendra mercredi prochain, afin d’examiner les moyens de redresser la situation de l’EDL. Le rapport commence par souligner que les recettes ont augmenté de 28 % en 2002 par rapport à 2001, passant de 623 milliards de LL à 795 milliards de LL. Après avoir exposé le détail des dépenses et des recettes de l’EDL, et donc le déficit enregistré au cours des deux dernières années, le rapport énumère les causes diverses de ce déficit. Évoquant le problème des branchements illicites, l’EDL déplore le laxisme de l’appareil judiciaire sur ce plan, précisant que la compagnie a établi depuis le début de l’année plus de 50 000 procès-verbaux portant sur des opérations de vol de courant sans qu’aucun jugement ne soit rendu contre les contrevenants, alors que le parquet a été saisi de centaines de cas de branchements illicites.
Le rapport relève, par ailleurs, que les contrats conclus pour l’achat de fuel ne suffisent à la consommation locale que pour une période de 54 jours, à compter du 1er août.
Les responsables de l’EDL mettent l’accent à cet égard sur les effets des fortes fluctuations du prix des carburants, soulignant que ce facteur a entraîné des charges supplémentaires de près de 280 milliards de LL.
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