Opposition Les FL déplorent le refus de Karamé de retirer sa plainte

Le courant des Forces libanaises a déploré hier les récents propos de l’ancien chef de gouvernement, Omar Karamé, qui a refusé de retirer sa plainte dans l’affaire de l’assassinat de son frère, Rachid Karamé, pour lequel Samir Geagea purge une peine de prison à vie. M. Karamé avait également proposé l’organisation d’un référendum sur le maintien ou non de M. Geagea en prison.
« Nous sommes surpris par l’inconstance dont fait preuve dans ses prises de position le président Omar Karamé, lui qui avait fait partie avec Samir Geagea d’un même gouvernement et avait à l’époque proclamé sa volonté de dépasser les considérations liées à l’assassinat de son frère, Rachid Karamé », a indiqué, dans un communiqué, une source du courant des FL.
« Le président Karamé, qui se pose en homme d’État et en leader national, continue hélas de se comporter avec étroitesse d’esprit à l’égard d’une affaire dans laquelle des verdicts liés à un contexte politique bien défini ont été rendus », ajoute cette source. « S’il était vrai que le problème revêt chez lui un aspect purement personnel, il ne se serait pas opposé à l’entrée sur la liste qu’il a conduite avec Mme Nayla Moawad du candidat Youssef Doueihy (aux législatives de 2000), sous prétexte que ce dernier est proche du courant des FL », souligne le communiqué, estimant que ce refus dénote « une attitude négative » d’autant plus injustifiée que les FL « n’ont jamais été en confrontation avec les habitants de Tripoli ». Pour ce qui est de la proposition de référendum, le texte affirme que les FL « n’ont pas l’intention de polémiquer », tout en notant que « les dernières élections législatives et municipales ont montré combien les FL continuaient d’être présentes dans la conscience des électeurs, en dépit de l’emprisonnement de leur chef et des poursuites à leur égard ». « Le président Karamé sait plus que d’autres que le découpage électoral adopté en 1996 visait surtout à affaiblir le vote FL au Liban-Nord », poursuit la source, en relevant que l’ancien Premier ministre avait, quant à lui, été élu difficilement en 1996 puis à nouveau en 2000. En dépit de ces critiques, la source conclut en souhaitant que M. Karamé « assiste à la messe pour les martyrs des FL prévue le 7 septembre prochain en la basilique Notre-Dame du Liban à Harissa, sous l’égide du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans l’espoir qu’il pourra y déceler la grâce du pardon et de l’amour, puisque seul l’esprit de pardon et de tolérance est de nature à permettre la réédification du Liban ».