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Baabda - Le chef de l’État en faveur d’une révision accélérée des naturalisations Lahoud appelle à la création d’un marché commun arabe

«La solidarité des Arabes au niveau politique doit être associée à une solidarité dans le domaine économique. » C’est ce qu’a déclaré hier le chef de l’État, le général Émile Lahoud, qui a estimé qu’il était temps de concrétiser le projet de marché commun arabe.
M. Lahoud, qui s’exprimait devant le ministre des Finances de Bahreïn, Abdallah ben Hassan Seif, qu’il recevait en présence de M. Fouad Siniora, ministre libanais des Finances, a indiqué que les États arabes sont invités « à mettre à profit les expériences (similaires) qui ont eu lieu dans le monde », notamment celle de l’Union européenne, qui a démarré lentement pour se développer au cours des années, de manière à doter les pays concernés « d’un potentiel politique et économique inégalable, et d’une position incontestée sur l’échiquier international ». « Les pays arabes ont devant eux une occasion réelle d’améliorer leurs relations et de se solidariser entre eux, d’autant que leurs peuples ont prouvé à maintes occasions qu’ils étaient capables de telles réalisations », a-t-il ajouté.
Remerciant le ministre bahreïni pour le soutien accordé par le royaume au Liban, notamment l’aide accordée dans le cadre de Paris II, M. Lahoud a exprimé son espoir de voir le roi du Bahreïn, cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, qui préside cette année le Conseil de la Ligue arabe, parvenir à rapprocher entre eux les États membres.
M. Seif a pour sa part informé le chef de l’État des résultats des entretiens qu’il a eus avec son homologue libanais, Fouad Siniora, avec lequel il a signé un certain nombre d’accords bilatéraux. Les deux hommes sont également convenus du mécanisme à suivre pour remettre au Liban la somme de 200 millions de dollars, montant promis par Bahreïn lors de la tenue de Paris II.
Interrogé sur la nature de ce mécanisme, M. Seif a affirmé qu’il existe un accord entre les sociétés financières opérant dans son pays et sur le marché du Golfe, pour avancer la somme promise sous forme de crédits, avec un taux d’intérêt qui ne dépassera pas les 5,25 % échelonnés sur 5 ans. « Plusieurs institutions financières contribueront à ce crédit, qui sera octroyé par le biais de la société islamique al-Sama’ pour une durée de cinq ans », a encore précisé le ministre.
À la question de savoir à quelle date le Liban pourra disposer de ce montant, M. Seif a relevé que les préparatifs en sont au stade final.
« D’ici à une semaine, les formalités légales et organisationnelles seront finalisées », a-t-il dit.
Par ailleurs, le président de la République a reçu le commandant en chef de la gendarmerie, le général Saïd Eid. Évoquant la décision prise par le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, de constituer un haut comité chargé d’étudier les dossiers des personnes qui ont été naturalisées, M. Lahoud a demandé au général Eid, qui préside ce comité, d’accélérer l’étude des dossiers tout en respectant les règles définies par la décision du Conseil d’État, qui avait demandé que les dossiers soient réexaminés.
Également parmi les visiteurs du chef de l’État, une délégation de l’Organisation anglo-arabe présidée par Nazmi Ogi qui lui a exposé les activités entreprises par cet organisme en vue de renforcer la collaboration entre les associations britanniques et les pays arabes, notamment dans les domaines économique et culturel.
Le président Lahoud a rappelé devant ses visiteurs la position du Liban sur les événements qui secouent la région, à savoir l’application des résolutions internationales et le respect du droit des peuples à l’autodétermination, en allusion aux crises palestinienne et irakienne.
M. Lahoud s’est également entretenu avec le député du Metn Antoine Haddad, avec lequel il a passé en revue le dossier du tourisme et des questions de politique locale.
«La solidarité des Arabes au niveau politique doit être associée à une solidarité dans le domaine économique. » C’est ce qu’a déclaré hier le chef de l’État, le général Émile Lahoud, qui a estimé qu’il était temps de concrétiser le projet de marché commun arabe. M. Lahoud, qui s’exprimait devant le ministre des Finances de Bahreïn, Abdallah ben Hassan Seif,...