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Pour Beyrouth, c’est Israël qui a violé la trêve, en assassinant le cadre hezbollahi

Des sources bien informées, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, n’ont pas été surprises par l’attaque menée hier, pour la première fois depuis sept mois, par le Hezbollah contre des positions de l’armée israélienne dans le secteur des fermes de Chebaa. Elles vont même plus loin et elles affirment que ce n’est pas le parti intégriste qui a violé le calme qui règne depuis la mi-janvier, mais bien Israël « qui a assassiné Ali Saleh au plus profond du territoire libanais, loin de la zone de conflits ». Selon ces sources, le Hezbollah a reçu le message cinq sur cinq « et y a répondu au plus profond des terres qu’occupe » l’État hébreu.
Quoi qu’il en soit, la direction de la Finul au Liban-Sud s’est intéressée de près et s’est préoccupée de l’incident et de ses conséquences – idem pour la riposte israélienne. Le représentant personnel de Kofi Annan au Liban-Sud, Steffan de Mistura, s’est lui aussi penché sur la situation qui prévalait hier. De telle sorte que la direction de la Finul à New York a été informée de l’incident, qu’elle a qualifié de « violation de la ligne bleue ». Des contacts intensifs ont eu lieu pour circonscrire le crescendo des attaques et des ripostes, dépassant d’ailleurs le cadre de la Maison de Verre et de ses responsabilités, pour atterrir directement à Washington, seul capable d’empêcher Israël d’élargir ses agressions.
Il n’en reste pas moins que de New York à Naqoura, on est d’accord pour affirmer que l’opération est une violation de la ligne bleue onusienne, une escalade qu’il faudrait impérativement maîtriser avant qu’elle ne prenne encore plus d’ampleur.
Les sources précitées ont en outre estimé que si la réaction israélienne – « C’est très grave », « l’Iran et la Syrie sont derrière ces attaques » – n’a rien de nouveau ni de surprenant, le fait qu’un haut responsable israélien n’ait pas écarté un éventuel « incident isolé » est par contre tout à fait inédit. De plus, elles ont indiqué que l’incident d’hier a été au centre des préoccupations de plusieurs grandes chancelleries, qui ont multiplié leurs contacts avec des responsables libanais pour leur demander un contrôle accru de la situation, ainsi qu’avec les hauts cadres de la Finul. Ces sources ajoutent – citant un ambassadeur influent en poste à Beyrouth – que Washington ne permettra pas une quelconque escalade, parce que son souhait d’une non-ouverture du front israélo-libanais (qui date d’avant la guerre d’Irak) est encore plus fort aujourd’hui, à l’heure où les GI américains pataugent presque désespérément en Irak.
Des sources bien informées, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, n’ont pas été surprises par l’attaque menée hier, pour la première fois depuis sept mois, par le Hezbollah contre des positions de l’armée israélienne dans le secteur des fermes de Chebaa. Elles vont même plus loin et elles affirment que ce n’est pas le parti intégriste qui...