Rechercher
Rechercher

Actualités

CORRESPONDANCE - Les OperaBabes au hit-parade pop Chanteuses de bel canto et artistes de rue (photos)

WASHINGTON - Irène MOSALLI

Après le trio des ténors (Placido Domingo, Luciano Pavarotti et Jose Carrera), ce sont les OperaBabes qui sont actuellement aux États-Unis au hit-parade de la liste pop. Leurs noms : Rebecca Knight (32 ans, soprano) et Karen England (28 ans, mezzo-soprano).
Elles ont commencé par pousser, en duo, l’aria et les trémolos sur la place de Covent Garden, donnant un avant-goût aux assidus de ce célèbre opéra londonien. Les mélomanes, de même que les passants et les badauds qui s’arrêtaient pour les écouter déposaient auprès d’elles des pièces d’argent qui leur servaient à boucler leurs fins de mois. Jusqu’au printemps 2001, lorsqu’un chasseur de talents a remarqué ces deux jeunes et belles cantatrices. «Êtes-vous les OperaBabes», leur a-t-il demandé. Elles ont acquiescé. «Voulez-vous chanter pour la coupe finale des championnats de foot anglais?» Les OperaBabes, comme il les avait interpellées (et qui est devenu leur nom artistique), ont accepté.

« Lakmé »,
« La flûte enchantée »
et « Cinema Paradiso »
Elles venaient de marquer un goal. Car, après cette première apparition en public, on a fait encore appel à elles pour la finale de la Ligue des champions à Milan. Plusieurs compagnies de musique se sont intéressées à elles. Pour leur part, elles optent pour Sony qui sort leur premier album, Beyond Imagination. Là, elles apportent leur touche personnelle en composant leurs propres paroles sur des musiques connues, tel ce morceau intitulé There is a Place qui est tiré de La symphonie du Nouveau-Monde de Dvorak. On retrouve aussi Lakmé, O furtuna de Carmina Burana, un extrait de la musique du film Cinema Paradiso, Chanson Bohème de Bizet, des passage de l’Hymne à la joie de Beethoven, La Chanson à boire des contes d’Hoffmann et La marche de Aïda.
Un clin d’œil à la modernité tout en respectant la tradition de l’opéra. Car les deux artistes sont avant tout issues de cette dernière école. Rebecca Knight est fille d’une chanteuse d’opéra et elle avait juré de ne pas suivre cette voie. Pour bien la fuir, elle pratique la navigation, le jardinage et l’écriture de la musique pour des shows télévisés destinés aux enfants. Puis ayant « ça » dans le sang, comme elle le dit, elle finit par s’y mettre, le moment venu.
Par contre, sa complice, Karen England, qui n’a pas eu un environnement musical, s’était promis de devenir cantatrice dès l’âge de 12 ans. Elle rame et arrive à ses fins. Toutes deux se rencontrent en auditionnant pour La flûte enchantée. Elles sont engagées et tournent durant deux mois avec cette œuvre de Mozart. Le temps de faire ample connaissance et de décider de bifurquer quelque peu des sentiers battus et de se forger une double identité : chanteuses de bel canto et artistes de rue. Pour terminer au hit-parade pop.
WASHINGTON - Irène MOSALLIAprès le trio des ténors (Placido Domingo, Luciano Pavarotti et Jose Carrera), ce sont les OperaBabes qui sont actuellement aux États-Unis au hit-parade de la liste pop. Leurs noms : Rebecca Knight (32 ans, soprano) et Karen England (28 ans, mezzo-soprano).Elles ont commencé par pousser, en duo, l’aria et les trémolos sur la place de Covent Garden,...