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7 août 2001 Sfeir : « Un souvenir regrettable et douloureux »

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a qualifié la commémoration des arrestations du 7 août 2001 de « souvenir regrettable et douloureux d’événements qui n’auraient jamais dû se produire ».
« Si nous voulons garder le souvenir de ces événements, c’est uniquement pour éviter leur réédition. C’est pour cela que l’Exhortation apostolique rappelle qu’il faut purifier la mémoire et sans pour autant oublier », a-t-il ajouté, s’adressant à une délégation d’étudiants du Parti national libéral (PNL), conduite par le chef de la section estudiantine, Édouard Chamoun.
« Apprenez la justice de l’injuste, enseignent les Écritures. En conséquence, si vous vous plaignez du manque de droiture et du manque de fidélité à la patrie, apprenez ces deux qualités, et sacrifiez vos intérêts personnels à ceux de la patrie », a poursuivi le prélat.
Et de conclure : « Parce que vous êtes la nouvelle génération, vous devez vous promettre, dès aujourd’hui, de ne pas tomber dans les mêmes excès. C’est tout ce que nous pouvons vous dire. Le Liban restera, hommes et femmes, plaines et montagnes. L’improvisation n’est pas permise, surtout au service de la patrie. Vous devez vous armer des véritables valeurs morales et patriotiques pour que le Liban puisse renaître. »
Dans une déclaration faite devant Mgr Sfeir, le chef de la section estudiantine PNL avait rappelé « les événements douloureux du 7 août 2001 durant lesquels nos jeunes avaient été sauvagement battus et arrêtés arbitrairement devant le Palais de justice ».
« Les Libanais se souviennent de ces événements avec tristesse et amertume, car rien n’a changé et le pouvoir en place reste déterminé à provoquer de tels incidents pour terroriser les opposants et tous ceux qui cherchent à bâtir un État régi par la Constitution et la loi », a ajouté M. Chamoun.
D’autre part, à l’occasion du second anniversaire des arrestations du 7 août, la Fondation des droits de l’homme et des droits humanitaires (FDHDH) a tenu une conférence de presse en présence de M. Jean Aziz, membre des Assises de Kornet Chehwane, et de plusieurs personnes qui avaient été arrêtées à l’époque, notamment Mes Élie Keyrouz et Georges Haddad, l’ingénieur Hikmat Dib, le Dr Adonis Acra et l’un des responsables des Forces libanaises, Selmane Samaha, qui ont tous témoigné du maintien des poursuites engagées contre eux auprès des tribunaux militaires et civils sans qu’aucun jugement ne soit encore rendu.
Le Dr Charles Chartouni devait ensuite donner lecture du communiqué de la FDHDH qui a déploré que, deux ans après les événements, aucune mesure disciplinaire n’a été annoncée à l’encontre des responsables de l’agression des étudiants, soulignant le maintien des poursuites engagées contre les personnes qui avaient été interpellées.
La FDHDH a assuré que la liberté d’expression et celle de participer à des rassemblements pacifiques constituent autant de droits « inaliénables et naturels » prévus dans la déclaration internationale des droits de l’homme.
Le communiqué a ensuite réclamé « l’adoption et l’annonce de mesures légales et judiciaires à l’encontre des responsables de l’agression et l’arrêt des poursuites judiciaires contre ceux qui ont été interpellés ».
La FDHDH a également invité l’État à « mettre un terme aux violations des droits naturels des Libanais, sous quelque prétexte que ce soit », appelant les Libanais à ne pas passer sous silence les atteintes à leurs droits les plus élémentaires.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a qualifié la commémoration des arrestations du 7 août 2001 de « souvenir regrettable et douloureux d’événements qui n’auraient jamais dû se produire ».« Si nous voulons garder le souvenir de ces événements, c’est uniquement pour éviter leur réédition. C’est pour cela que l’Exhortation apostolique rappelle qu’il...