Rechercher
Rechercher

Actualités

LE SHOW CONTINUE Céline chez Aïshti, vent sexy et bijoux de créateurs libanais(photos)

En pleine canicule, Tony Salamé fait déballer aux représentants des marques de Aïshti l’essentiel de leurs collections automne-hiver. Les invitées ont beau se dire qu’il faut être bien futile pour se laisser prendre à ce jeu et songer en août à ce qu’on mettrait en décembre, elles reviennent, rien que pour le plaisir des yeux et de l’ambiance. Sagement, elles prennent leurs places sur les chaises blanches du «People», le restaurant de la boutique. Entre les quelques saillies de leurs agendas de l’hiver, elles savent comme tout le monde qu’il y aura la routine. Elles savent aussi qu’au moins dans le domaine vestimentaire elles auront de quoi la bousculer! Déjà des accents de rock annoncent l’entrée du premier mannequin. Les femmes sont habillées par Céline, maquillées par Lancôme et portent, magnifiques, les bijoux de créateurs libanais. Le jeune homme présentera les essentiels de Zénia et d’Armani.

Glamour raffiné et rock urbain
Pas de surprise pour ce tailleur-pantalon d’inspiration saharienne, porté sur un top rose-poudre. Mais ce n’était qu’une entrée en matière, une façon de montrer que l’esprit de la maison est encore là, avec ses coupes irréprochables et ses lignes strictes. L’étonnement n’en est que plus grand à l’apparition d’une chemise cintrée en agneau plongé noir, ornée de rivets, de même qu’un pantalon en stretch, tous deux portés sur un pull cachemire dont le rose-poudre adoucit l’ensemble. Une collection qui annonce son attachement à marier les contrastes: sage et rebelle, sexy et sobre, casual chic, elle mélange le glamour raffiné avec le rock urbain, les imprimés sauvages avec les paillettes, le noir avec l’argent, les anneaux, les rivets et les zips apparents avec le cachemire et la maille blanche, bleu-ciel ou rose pâle. De volumineux cols en renard rose ou noir encadrent le visage sur des boléros en boucle, de couleurs opposées. Plusieurs modèles de trenchs et de manteaux abondamment ornés des anneaux chers à la marque, les uns en bébé chameau, d’autres en poulain imprimé girafe, d’autres en simple gabardine déclinent un basique de Céline. La petite robe a des allures de baby-doll avec sa longueur à mi-cuisses et son plissé savant qui naît entre les seins. Elle se porte sous un petit blouson en agneau noir. Un imprimé géométrique, noir et blanc inspiré de Vasarély emboîte le pas à la grande tendance de l’hiver. Les minijupes moulantes et pailletées sont perchées sur des escarpins aux talons interminables. La bien sage boucle carrée de Céline a décidément déserté les ballerines!

Céline, avant-après
Il n’y a pas si longtemps, les deux « C » de la prestigieuse maison de l’avenue Victor Hugo se tournaient boudeusement le dos. Céline n’accueillait plus en son fief du XVIe arrondissement parisien que des nostalgiques attachées à une idée un peu empesée d’une mode conservatrice et sans autre relief que la beauté de ses matières et la rigueur de ses coupes. Mais les inconditionnelles du loden, du petit tailleur passe-partout, de la chemisette blanche agrémentée d’un foulard de soie surmonté d’un rang de perles et des fameuses ballerines à boucle carrée ont eu des filles! Des jeunes femmes d’un siècle dont les codes de séduction réclament des messages directs. Céline a compris. Céline a adopté un langage où l’on retrouve les grandes lignes de la vénérable maison sous des formes totalement surprenantes, avec un succès absolu.

Les bijoux de chez nous
Des designers de bijoux libanais ont participé avec beaucoup de bonheur à l’orientalisation de cette collection, la rendant plus attrayante aux yeux de la clientèle régionale. Une parure en diamants de Viviane Debbas a transformé l’esprit d’une veste en maille blanche. Randa el-Khalil a orné un mannequin de plusieurs rangées de pierres vertes et bleues et de perles blanches et grises sur un caban noir. Nawbar dont Chanel ne démentirait pas la grâce des roses en porcelaine noire et blanche a parfaitement trouvé sa place parmi les zébrures pailletées. Quant à Marie Munier, sa spectaculaire parure en or jaune d’inspiration byzantine a ajouté à la sophistication d’une robe noire, bretelles larges, décolleté profond, ceinture haute et jupe légèrement bouffante, une note rétro tout à fait inattendue. Ces bijoux et bien d’autres sont actuellement en exposition permanente dans les vitrines du «People» dont le nouveau chef, Frank Paulmier, fait lui aussi dans la paillette, côté papilles!
En pleine canicule, Tony Salamé fait déballer aux représentants des marques de Aïshti l’essentiel de leurs collections automne-hiver. Les invitées ont beau se dire qu’il faut être bien futile pour se laisser prendre à ce jeu et songer en août à ce qu’on mettrait en décembre, elles reviennent, rien que pour le plaisir des yeux et de l’ambiance. Sagement, elles prennent leurs...