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Salami en tranches

On dit souvent que les hommes politiques sont comédiens. C’est très injuste pour les comédiens. Mais
faux-cul, certainement, au regard de la cabale qui s’est
abattue sur Riad Salamé, saucissonné comme un salami en trois tours de cuiller à pot.
Cette curée, ma mère ! Tout ça parce que, dans une démarche devenue routinière depuis que le GAFI nous a rayés de la
liste des États voyous, le gouverneur de la Mamma des banques a voulu se renseigner sur les comptes bien tassés de quelques pileux crépus en délicatesse avec les circuits
financiers normaux. Oh, le vilain crime de lèse-barbe !
Publiée le 8 du mois, la circulaire a mis deux bonnes
semaines avant de traverser les cerveaux nimbés de nos
bipèdes politiques, qui se sont rués torse bombé à la défense des valeurs de l’intifada. Tous y sont allés de leur couplet avec tremolo sur l’aide sacro-sainte à la résistance
palestinienne. Les massacrés de Sabra et Chatila, ceux de la guerre des camps palestino-chiite dans la banlieue-sud et ceux des batailles syro-palestiniennes au Nord doivent
donner des coups de pied dans leur pierre tombale.
On a donc eu droit à Istiz Nabeuh, qui s’est empressé de
porter le pet devant les télés et réclamer une commission d’enquête. Alors que dans le scandale de l’EDL, qui fait
baver la population entière, il pantouflait gentiment sur son perchoir. Normal : probablement qu’il doit avoir un pote en instance de goinfrerie à caser à la place du gouverneur.
L’Airbag de Koraytem, lui, s’est défilé prétendant n’avoir
découvert que trop tard le pot au shit. Normal aussi : au
moment où le locataire du Château le tient dans son viseur, il fait gaffe à ses miches.
Y a eu aussi l’Omar de Tripoli, autre donneur de leçons de panarabisme du fond de sa voie de garage. Sans oublier Sissou Hoss, le sinistre au teint bistre, dans le rôle du
revenant surgi du coffre aux souvenirs enfouis au fond du subconscient du Liban profond. Le tout d’une platitude
mortelle. Bref, pas de quoi se mettre le neurone en goguette.
Résumé de la semaine : paillassons-rase-moquette, fric et néant mental, on reste quand même dans le vent.
Gaby NASR
On dit souvent que les hommes politiques sont comédiens. C’est très injuste pour les comédiens. Mais faux-cul, certainement, au regard de la cabale qui s’est abattue sur Riad Salamé, saucissonné comme un salami en trois tours de cuiller à pot.Cette curée, ma mère ! Tout ça parce que, dans une démarche devenue routinière depuis que le GAFI nous a rayés de la liste des...