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Affaire al-Madina - Remise en liberté sous caution d’Ibrahim Abou Ayache Addoum consterné par les commentaires des médias (photo)

Catégorique, le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, a réaffirmé hier qu’il n’est pas question de clore artificiellement le dossier de la banque al-Madina et que la procédure judiciaire poursuit normalement son cours, réagissant ainsi aux commentaires des médias sur la remise en liberté d’Ibrahim Abou Ayache en contrepartie d’une caution financière.
Dans une déclaration qu’il a faite hier, M. Addoum s’est dit « consterné » par les commentaires de la presse, affirmant que « la justice ne se laissera pas entraîner par le jeu des médias » et que « l’enquête suit toujours son cours normal ».
Précisant que « le dossier n’a toujours pas été clôturé », le procureur général a indiqué que toutes les affaires pénales confiées à la justice restent valables « même si la partie civile retire sa plainte ». « Le dossier du blanchiment d’argent a été quelque peu gelé car la commission bancaire spéciale d’enquête l’a retiré pour modifier quelques données », a-t-il cependant expliqué.
M. Addoum a estimé que la libération d’Ibrahim Abou Ayache ne signifie pas qu’on essaie de clôturer subrepticement le dossier, précisant que le passeport de ce dernier a été confisqué pour qu’il ne voyage pas.

La violation du code
de la monnaie et du crédit
Sur le plan judiciaire, le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, a clôturé l’enquête dans l’affaire de l’émission d’un chèque sans provision de 21 750 000 et transmis le dossier au procureur général afin qu’il l’examine et se prononce sur le fond.
L’enquête a été clôturée après que Ali Ahmed eut retiré sa plainte concernant le chèque sans provision libellé par Adnane Abou Ayache et endossé par Ibrahim pour le compte d’Ahmed.
M. Madi a dans le même temps remis en liberté Ibrahim Abou Ayache, qui a payé une caution financière d’un million de livres, mais qui reste à la disposition du parquet dans l’affaire de violation du code de la monnaie et du crédit. Rappelons que c’est l’avocate générale, Rabiha Kaddoura, qui mène l’enquête sur ce point.
Elle a recueilli hier les dépositions de Imad Chéhaymi, directeur de change à la banque, de Charbel Haddad, directeur de la branche de Jdeidet el-Metn, du général Antoine Abdel Nour, directeur du personnel, et de Boutros Moawad, directeur de la branche d’Achrafieh. Tous ont été remis en liberté, à l’exception de Imad Chéhaymi, qui a été retenu pour les besoins de l’enquête.
Ses investigations portaient principalement sur la détermination des responsabilités et des fonctions au sein de la banque. Selon des sources judiciaires, les personnes interrogées ont toutes affirmé que la gestion de l’établissement relevait entièrement des Koleilate et des Abou Ayache, et que les ordres étaient donnés par Rana Koleilate et Ibrahim Abou Ayache.
De mêmes sources, on indique que les investigations porteront prochainement sur les opérations frauduleuses effectuées au niveau du réseau swift (réseau de transactions interbancaires au Liban ou entre le Liban et l’étranger).
Mme Kaddoura a par ailleurs reporté au 8 octobre prochain l’enquête dans l’affaire du procès intenté par la Banque du Liban contre al-Madina pour l’émission d’un chèque sans provision de 310 millions d’euros à l’ordre de la BDL. C’est l’avocat de la Banque centrale qui a réclamé le report de l’enquête.
De sources judiciaires, on indique que ce report constitue en fait un facteur positif, parce qu’il doit permettre d’assurer la liquidité nécessaire pour couvrir le montant du chèque, comme cela s’était passé avec Ali Ahmed.
Catégorique, le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, a réaffirmé hier qu’il n’est pas question de clore artificiellement le dossier de la banque al-Madina et que la procédure judiciaire poursuit normalement son cours, réagissant ainsi aux commentaires des médias sur la remise en liberté d’Ibrahim Abou Ayache en contrepartie d’une caution...