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DISPARITION - Sfeir salue la probité, la loyauté et le courage du député de Aley Le Liban fait ses adieux à Pierre Hélou(photos)

Le Liban officiel a fait hier ses adieux au député Pierre Hélou, dont « la probité », « la loyauté » et « le courage » ont été salués par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans son oraison funèbre, lue par Mgr Youssef Tok.

La cathédrale Saint-Georges des maronites, au centre-ville, était noire de monde, à midi, au moment des obsèques, célébrées par le vicaire patriarcal, Mgr Samir Mazloum, représentant le patriarche Sfeir, en présence de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar.
Au terme de l’office divin, Mgr Tok a donné lecture, au nom du patriarche maronite, de l’oraison funèbre. « Nous avons été surpris, comme vous, par le décès du député et de l’ancien ministre Pierre Hélou. Par sa mort, le Liban a perdu une figure réputée pour sa loyauté, sa probité et son courage », a déclaré Mgr Tok, avant de mettre l’accent sur l’étroitesse des rapports du député avec ses électeurs à Aley et avec de nombreuses personnalités parlementaires comme Kamal Joumblatt et Majid Arslan, ainsi qu’avec de grans leaders, comme l’imam Moussa Sadr.
Mgr Tok a ensuite évoqué « le rôle consensuel » joué par Pierre Hélou lors des années de guerre. « Par moments, il a été mal compris, comme à chaque fois qu’il y a une médiation, et on lui a porté préjudice, mais il a supporté ces atteintes avec courage », a souligné le prélat, rappelant qu’« après la signature de l’accord de Taëf et lorsque la situation politique s’est détériorée, on lui a proposé d’assumer la plus haute responsabilité au sein de l’État, mais il a refusé parce qu’il croyait davantage à l’entente et à la fraternité qu’à la violence et à la haine ».
Mgr Tok a également rappelé que c’est Pierre Hélou qui a créé le ministère de l’Industrie et du Pétrole, « étant donné son expérience dans le domaine », et « qui a assuré des emplois à de nombreuses personnes spécialisées grâce aux compagnies qu’il a fondées dans le secteur de l’industrie ».
Évoquant les trois années passées par le défunt à la tête de la Ligue maronite, il a souligné les efforts fournis par le député pour assurer à cet organisme un siège fixe. « Il refusait de se replier sur lui-même et c’est ainsi qu’il s’est ouvert sur tout le monde, au Liban et à l’étranger, en Occident comme en Orient, notamment au Koweït, en Arabie saoudite et en Syrie », a poursuivi Mgr Tok, avant de mettre l’acent sur « l’affection particulière qu’il portait à son ami, l’ancien ministre Michel Eddé, et qui s’est traduite par le mariage de son fils avec la fille de ce dernier ».
Mgr Tok devait ensuite transmettre à la famille du disparu les condoléances du patriarche.
Au nom du chef de l’État le général Émile Lahoud, le président de la Chambre, Nabih Berry, a par la suite remis à titre posthume à Pierre Hélou les insignes de Grand Officier de l’Ordre du Mérite.
Puis M. Henri Pierre Hélou a remercié, au nom de la famille, tous ceux qui lui ont présenté leurs condoléances, avant que la dépouille mortelle ne soit transportée à Ras el-Nabeh où l’inhumation a eu lieu.


Berry : « Plus pur que les cimes
du Sannine »
Avant de déposer sur le cercueil les insignes de Grand Officier de l’Ordre du Mérite, décerné à titre posthume par le chef de l’État à Pierre Hélou, M. Nabih Berry a rendu hommage au parlementaire disparu, affirmant: « Je ne sais pas ce qui est plus proche de la pureté : les neiges des cimes du Sannine ou du mont Hermon ou encore les mèches blanches qui couvraient sa tête. »
Il convient de signaler que le président de la République avait chargé le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, de le représenter aux obsèques, mais lorsqu’il a appris que M. Berry avait décidé d’assister à la messe, il l’a chargé de le représenter.
Boutros : Le Liban a perdu un homme politique qui s’est consacré
à la chose publique
L’ancien ministre Fouad Boutros a déclaré hier qu’avec la disparition de Pierre Hélou, « le Liban a perdu un homme politique expérimenté et averti qui a consacré sa vie à la chose publique ».
« Il était ouvert au dialogue et à la discussion dans le but de parvenir à l’unité nationale et à l’entente, a notamment souligné M. Boutros. Il accordait une importance particulière à la liberté et à la libre opinion. Il était soucieux de préserver sa dignité et celle de son pays, à tel point qu’il s’est abstenu de prendre en charge de hautes fonctions afin d’éviter que les circonstances qui prévalaient sur la scène locale ne limitent sa liberté d’action au bénéfice de certaines forces influentes. Il a alors décidé, en toute discrétion et loin de tout tapage médiatique, de résister aux offres qui lui étaient faites, ce qui lui a valu le respect et l’estime de ses concitoyens », a conclu l’ancien chef de la diplomatie.

Un représentant du président Assad aux obsèques

De nombreuses personnalités ont assisté aux obsèques et exprimé leur sympathie à la famille du défunt. Citons notamment le chef du Parlement, Nabih Berry, le ministre syrien des Affaires de la présidence, M. Haytham Douayhi, qui représentait le chef d’État syrien, Bachar el-Assad, le chef des services de renseignements syriens au Liban, Rustom Ghazalé, et le responsable du corps des observateurs syriens au Liban, Mohammed Makhlouf, les anciens présidents Élias Hraoui et Amine Gemayel, ainsi que leurs épouses, les ministres Jean-Louis Cardahi, Michel Samaha, Bahige Tabbarah, Samir Jisr, Farès Boueiz, Assem Kanso, Abdel Rahim Mrad, Ayoub Hmayed, Marwan Hamadé, Michel Moussa, Abdallah Farhat, Élias Skaff, Ali Abdallah, Khalil Hraoui, Talal Arslan et Karim Pakradouni, les députés Hussein Husseini, Nassib Lahoud, Sami Khatib, Antoine Haddad, Farid Makari, Georges Frem, Farès Souhaid, Mansour Ghanem el-Bone, Farid el-Khazen, Abdel Latif Zein, Ali Khalil, Robert Ghanem, Ali Ammar, Michel Pharaon, Nayla Moawad, Nabil de Freije, Fayez Ghosn, Salah Honein, Ali Bazzi, Mohammed Kabbani, Ammar Moussaoui, Anouar el-Khalil, Fouad es-Saad, Mikhael Daher, Georges Najm, Nabil Boustany, Samir Azar, Jihad Samad, Sélim Saadé, Ayman Choucair, Nehmetallah Abi Nasr, Alaeddine Terro, Akram Chéhayeb, Nasser Kandil, Béchara Merhej, Boutros Harb, Misbah Ahdab, Maurice Fadel, Yéghiya Djerdjian, Hagop Kassardjian, Jean Oghassapian, Yassine Jaber, Mohammed Raad, Ghassan Moukheiber, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, Saleh Kheir, Abdel Rahman Abdel Rahman, Nazem Khoury, Fayçal Daoud et Gebran Tok.
Étaient également présents : deux anciens chefs de gouvernement, Sélim Hoss et Rachid Solh, quatre anciens ministres, Michel Eddé, Joseph Hachem, Edmond Rizk et Farid Raphael, les anciens députés Chafic Badr, Tammam Salam, Nouhad Souhaid, Antoine Hitti, Souren Khanamirian, Mohammed Youssef Beydoun, Pierre Daccache et Osman Dana, les ambassadeurs des États-Unis, Vincent Battle, et d’Égypte, Hussein Darrar, le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, l’ancien ambassadeur Fouad Turk, le métropolite Élias Audeh, le président de la Ligue maronite Harès Chéhab, les présidents des Ordres de la presse Mohammed Baalbacki, et des journalistes, Melhem Karam, les chefs du PNL Dory Chamoun, du Bloc national Carlos Eddé, du Front national Ernest Karam, l’ancien secrétaire général du PCL Georges Haoui, le président du Conseil maronite Raymond Raphael, et le directeur des services de renseignements de l’armée, le général Raymond Azar.
Le Liban officiel a fait hier ses adieux au député Pierre Hélou, dont « la probité », « la loyauté » et « le courage » ont été salués par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans son oraison funèbre, lue par Mgr Youssef Tok.La cathédrale Saint-Georges des maronites, au centre-ville, était noire de monde, à midi, au moment des obsèques, célébrées...