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Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa revendiquent une embuscade à Jérusalem Israël envisage de libérer 442 détenus palestiniens supplémentaires, dont 200 radicaux(photo)

Israël a décidé hier soir de libérer 442 détenus palestiniens, en plus des 540 dont la libération avait déjà été annoncée, tandis qu’une embuscade tendue par des activistes palestiniens a fait quatre blessés parmi une famille israélienne dans le sud de Jérusalem.
Selon la radio publique israélienne, des « détenus administratifs » – incarcérés pour des périodes renouvelables de trois à six mois sans aucun jugement –, des personnes emprisonnées pour entrée illégale en territoire israélien, généralement des travailleurs et des criminels, figurent parmi le nouveau groupe de Palestiniens dont la libération a été décidée par le cabinet israélien.
La radio militaire israélienne a pour sa part précisé que 200 membres de ce nouveau groupe appartenaient aux mouvements radicaux palestiniens Hamas et Jihad islamique.
Au départ, le gouvernement israélien n’avait donné son accord de principe que pour la libération de 350 détenus, sur la base de critères draconiens recommandés par ses services de sécurité, excluant celle de détenus impliqués dans des violences ayant causé la mort d’hommes et celle de militants islamistes responsables des attentats les plus meurtriers perpétrés contre Israël.
Sous les pressions palestiniennes et américaines, le Premier ministre israélien Ariel Sharon avait assoupli sa position pour porter ce nombre à 540, dont 210 islamistes, alors que l’Autorité palestinienne continue à réclamer la libération des quelque 6 000 Palestiniens détenus dans les geôles israéliennes.
Les premières libérations de ce millier de détenus devraient intervenir à partir de mercredi, selon la radio.

18 Palestiniens détenus à Ramallah
Par ailleurs, des hommes armés ont ouvert le feu dans la soirée sur un véhicule circulant dans le sud de Jérusalem, blessant quatre Israéliens.
Selon des responsables hospitaliers israéliens, une femme âgée de 40 ans, blessée au ventre et au torse, se trouvait dans un état critique, tandis que sa fille de 9 ans a été plus légèrement blessée par les tirs qui ont visé leur véhicule alors qu’elles circulaient près de l’entrée du quartier de colonisation juive de Gilo. Ses deux autres enfants ont également été légèrement blessés, selon la radio publique israélienne. Ces tirs ont été revendiqués par les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, groupe armé palestinien lié au Fateh de Yasser Arafat mais largement autonome. « Une unité des nos Brigades a tendu une embuscade à des colons sionistes près du village de Ouallaja et, au passage de leur véhicule, nos combattants l’ont mitraillé, touchant plusieurs d’entre eux », indique un communiqué de ce groupe, promettant de « poursuivre les opérations de résistance ».
Ces Brigades avaient pourtant annoncé hier qu’elles ne reprendraient pas pour l’heure leurs opérations contre Israël. La veille, les groupes des Brigades avaient annoncé qu’ils rompaient la trêve de trois mois, à la suite de l’arrestation d’une vingtaine de leurs membres par les services de sécurité palestiniens en vue d’un transfert possible à Jéricho ou à Gaza. L’Autorité palestinienne a cependant renoncé au transfert des détenus et s’est contentée de désarmer et maintenir aux arrêts les activistes dans le QG de son président Yasser Arafat.
À la suite de ce nouveau développement, un haut responsable israélien de la Défense, cité par la radio publique, a exclu que l’armée rende aux Palestiniens le contrôle sécuritaire de Ramallah, comme ils le réclament. Le ministre de la Défense Shaoul Mofaz a affirmé pour sa part que l’armée israélienne prenait en compte le risque d’une reprise des violences à grande échelle.
Les 18 Palestiniens détenus ont fait savoir qu’ils étaient toujours enfermés dans une salle du QG, la Moukataa, après avoir été désarmés et qu’ils avaient cessé leur grève de la faim. Ils sont accusés par Israël d’implication dans des attaques en Cisjordanie et des attentats sur son territoire même. L’armée israélienne a menacé à plusieurs reprises d’occuper entièrement le QG qu’elle a en grande partie détruit pour se saisir des Palestiniens recherchés qui s’y abritent, dès que M. Arafat en serait sorti.

Chaath dénonce le « mur de sécurité »
Ces développements interviennent alors que le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom, qui a rencontré à Jérusalem-Ouest son homologue palestinien Nabil Chaath, a insisté pour que l’Autorité palestinienne « démantèle les infrastructures terroristes ». M. Chaath a proposé pour sa part de prolonger la trêve, dénonçant la poursuite de la construction d’un « mur » de sécurité entre Israël et la Cisjordanie, qui met en péril selon lui, le processus de paix.
Par ailleurs, le ministre palestinien pour les Affaires de sécurité Mohammed Dahlane a rencontré un conseiller au ministère de la Défense, Amos Gilad, pour discuter de nouveaux retraits de l’armée israélienne de Cisjordanie, sans parvenir à un accord.
La rencontre, qui s’est déroulée au point de passage d’Erez, entre la bande de Gaza et Israël, a été « constructive mais il n’y a pas eu d’accord sur un retrait israélien de Ramallah et de Hébron », a indiqué un responsable palestinien proche des pourparlers.
Début juillet, Israël a transféré aux Palestiniens le contrôle de Bethléem ainsi que de secteurs réoccupés de la bande de Gaza, à charge pour eux d’empêcher les attaques anti-israéliennes à partir de ces zones.

L’isolement de Arafat « rend les choses difficiles » pour Abbas, estime Abdallah II
L’isolement de Yasser Arafat dans son quartier général de Ramallah en Cisjordanie par Israël « rend les choses plus difficiles pour le Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas », estime le roi Abdallah II de Jordanie dans une déclaration à un quotidien israélien. « Yasser Arafat est le dirigeant élu du peuple palestinien et son isolement rend les choses plus difficiles au Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas plutôt qu’il n’aide à régler des problèmes », a déclaré le souverain hachémite, rapporte le Haaretz hier. Abdallah II a estimé que le processus de paix ne pouvait avancer que si la position de Mahmoud Abbas était renforcée et, selon lui, « les Israéliens, particulièrement le leadership israélien, sont ceux qui peuvent le faire ». Abdallah II a tenu ces propos à l’issue d’une rencontre à Amman avec une délégation israélo-palestinienne pour la paix, dont faisaient partie deux députés du Shinouï (laïc), principal pilier de la coalition du Premier ministre israélien Ariel Sharon.
Assad pour un rôle efficace de l’UE dans le processus de paix
Le chef de l’État syrien Bachar el-Assad s’est exprimé hier pour un « rôle efficace » de l’Union européenne dans le processus de paix lors d’un entretien avec le nouvel émissaire européen au Proche-Orient, Marc Otte. M. Assad a exprimé l’espoir de voir l’UE jouer un rôle efficace pour réaliser une paix juste et globale au Proche-Orient, a rapporté l’agence officielle Sana. Pour parvenir à la paix, « la Syrie ne pose aucune condition, sinon l’application des résolutions de l’Onu » sur le conflit israélo-arabe, a poursuivi M. Assad lors de l’entretien qui a porté également l’Irak et les territoires palestiniens. Les négociations de paix entre la Syrie et Israël sont gelées depuis janvier 2000. Elles butent sur le retrait israélien « total », exigé par Damas, du plateau du Golan occupé en 1967. M. Assad a en outre exposé à M. Otte qui remplace Miguel Angel Moratinos « la coopération » établie entre la Syrie et l’UE notamment dans le procesus de paix. Pour sa part, M. Otte a salué, selon Sana, « les efforts de la Syrie en faveur de la sécurité et la stabilité » dans la région.
Barenboim critique la
« force d’occupation » israélienne
Le chef d’orchestre israélo-argentin Daniel Barenboim a vivement critiqué la politique d’Israël vis-à-vis des Palestiniens, estimant qu’aucun « peuple n’a le droit d’être une force d’occupation » dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel paru aujourd’hui. « Je ne suis pas un politique. Mais je sais que nous n’avons pas le droit, qu’aucun peuple n’a le droit d’être une force d’occupation », déclare-t-il. « Nous devons mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens, les colonies doivent disparaître », ajoute-t-il. Né à Buenos Aires, la capitale argentine, et citoyen israélien, Daniel Barenboim, 60 ans, est directeur musical du Staatsoper de Berlin, sur l’avenue Unter den Linden. Il est connu pour son engagement en faveur du dialogue israélo-arabe, notamment par le biais d’ateliers musicaux auxquels participent des musiciens arabes et juifs.
Israël confisque 3 hectares de terres
palestiniennes dans la bande de Gaza
Le ministère palestinien de l’Agriculture a affirmé samedi que l’armée israélienne avait confisqué trois hectares de terres palestiniennes en juillet dans le sud de la bande de Gaza, près de la colonie juive de Névé Dékalim. « Les forces d’occupation israéliennes ont confisqué en juillet trois hectares de terre et un puits » à l’ouest de la ville de Khan Younès, indique le ministère dans un communiqué. Selon le texte, « les soldats israéliens ont installé des barbelés autour de ces terres et empêché leurs propriétaires de les cultiver ». L’administration israélienne a lancé jeudi un appel d’offres pour la construction de 22 logements supplémentaires dans la colonie de Névé Dékalim, selon la radio militaire israélienne. Il s’agit du premier appel d’offres pour la construction de logements dans une colonie de la bande de Gaza depuis plus d’un an.
Israël a décidé hier soir de libérer 442 détenus palestiniens, en plus des 540 dont la libération avait déjà été annoncée, tandis qu’une embuscade tendue par des activistes palestiniens a fait quatre blessés parmi une famille israélienne dans le sud de Jérusalem.Selon la radio publique israélienne, des « détenus administratifs » – incarcérés pour des périodes...